Revue d’Histoire du Théâtre • N°257 T1 2013
La comédie romantique, ou l’ère du soupçon
Par Sylvain Ledda
Résumé
L’histoire littéraire, telle qu’on l’a longtemps pratiquée, a négligé la comédie au profit du genre dominant du drame romantique, délaissant ainsi une part de la production dramatique riche d’innovations. Les dix dernières années ont cependant abordé autrement la question des genres dramatiques à l’époque romantique, redorant le blason de la comédie, et plus généralement des pièces divertissantes. Si Musset fait durer jusqu’à nous la saveur de ses comédies et proverbes, il est loin d’être isolé dans le paysage littéraire de 1830. La réflexion présentée ici se propose de poser quelques jalons pour comprendre la comédie romantique, qui connaît ses modifications propres, conséquences des changements dans les pratiques scéniques comme dans les goûts d’une époque.
Abstract :
Literary history has long favored Romantic drama over comedy and has thus failed to consider a less familiar genre of dramatic compositions that are replete with innovations. The past ten years have, however, seen scholars adopt a different perspective on the question of literary genres, focusing new attention on comedies and other forms of light theatrical entertainment. If the charm of Musset’s comedies and proverbs has survived to the present day, his work is far from being the sole representative of its type in the literary landscape of the 1830s. This essay seeks to set out a framework for the examination and appreciation of Romantic comedy which underwent its own distinctive transformations – transformations that can be explained not only by changes in the conventions and techniques of theatrical performance, but also by the evolution of taste during the period.
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