Revue d’Histoire du Théâtre • N°268 T4 2015
« L’homme dans l’ascenseur ». Un Cassandre dans La Mission de Heiner Müller
Par Lisa Guez
Résumé
Un jour, l’autre viendra à ma rencontre, l’antipode, le double avec mon visage de neige. L’un de nous survivra.
Telles sont les dernières paroles prononcées par « l’homme dans l’ascenseur », personnage énigmatique qui intervient longuement au cœur de la pièce de Heiner Müller, La Mission, souvenir d’une révolution. Le passage, souvent monté à part, vient perturber la narration. C’est une pratique courante chez Heiner Müller qui élabore avant tout ses textes comme des déconstructions : « Mon impulsion fondamentale dans le travail est la destruction, déclare-t-il dans un célèbre entretien donné à M. Matussek. Casser aux autres leur jouet. Je crois à la nécessité d’impulsions négatives[1]. »
Vous n’avez actuellement pas accès au contenu de cet article. Veuillez vous connecter à votre compte, vous abonner à la revue, ou acheter cet article ou ce numéro pour le visualiser dans son intégralité.