Revue d’Histoire du Théâtre • N°262 T2 2014
L’illusion comique ou le triomphe du Cid
Par Michel Autrand
Résumé
L’Illusion comique est communément considérée comme antérieure au Cid. Georges Couton situe la première de L’Illusion dans le cours de la saison 1635-1636 et la première du Cid dans la saison suivante 1636-1637, probablement au début de 1637. Bien que très plausible, cette antériorité de L’Illusion ne repose sur aucun argument formel, sur aucun document irrécusable. Adoptée sans histoire par la critique, elle s’est renforcée tout au long du XIXe siècle jusqu’à devenir finalement une quasi vérité. Si nous ne perdons pas de vue cependant ce que cette affirmation comporte d’hypothétique, il ne paraît pas déplacé de réexaminer l’hypothèse contraire, de peser ce qui autorise de croire Le Cid antérieur et de voir ce qui en résulte. Ce faisant, nous ne soulevons aucun problème majeur, mais notre démarche nous amènera à relire du moins avec attention et en parallèle les deux pièces, à changer notre regard sur l’une d’elles, à nuancer notre approche de la personnalité de Corneille et de son rapport avec le monde des comédiens.
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