Revue d’Histoire du Théâtre • N°263 T3 2014
Carmelo Bene n’a pas d’avenir
Par Éric Vautrin
Résumé
Invité à l’Université Paris Ouest-Nanterre par Christian Biet à l’occasion d’un hommage à Carmelo Bene à Paris en 2004, le metteur en scène italien Romeo Castellucci fut interrogé sur l’héritage de cette puissante figure de la scène italienne du second XXe siècle. Il répondit en racontant brièvement sa rencontre avec ce théâtre au Teatro Bonci de Cesena, sa ville natale d’Emilie Romagne, dans les années 80, qu’il décrivit comme une surprise ou un choc : Carmelo Bene avait détruit toutes les anciennes attaches du théâtre avec ses cadres contraignants traditionnels, historiques, sociaux et institutionnels – tabula rasa. Castellucci n’inscrivait pourtant pas son propre théâtre à la suite de celui de C.B., il ne portait pas le poids de l’héritage ; à l’entendre, C.B. avait plutôt ouvert l’espace, vidé la scène, la laissant comme en puissance.
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