Revue d’Histoire du Théâtre • N°295 T4 2022
La vierge sacrifiée : pudeur et bienséances dans l’Andromède de Pierre Corneille (1650)
Par Stella Spriet
Résumé
Dans cet article, nous examinons la réécriture du mythe d’Andromède proposée par Corneille, et soulignons les contraintes auxquelles s’est heurté l’auteur. En effet, depuis Ovide, la scène principale correspond au moment où Persée aperçoit le corps nu d’Andromède enchaînée au rocher et combat le monstre s’approchant pour la dévorer. Si les peintres des 16e et 17e siècles n’ont cessé de reprendre cette scène, valorisant la nudité de l’innocente victime, ce sera cependant dans le strict respect des bienséances que Corneille offrira à son spectateur une nouvelle version de la légende.
The sacrificed virgin: Modesty and bienséances in Corneille’s Andromeda
In this article, we examine the rewriting of the myth of Andromeda put forth by Corneille, and we emphasize the constraints the author encountered. Indeed, from Ovid, the central scene occurs when Perseus sees Andromeda’s naked body chained to the boulder and battles the monster which is approaching to devour her. While the painters of the 16th and 17th century continually returned to this scene, emphasizing the nudity of the innocent victim, Corneille however, in strict observance of the bienséances, would offer a new version of the legend for his audience.
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