Revue d’Historiographie du Théâtre • N°8 T3 2023
Le canon lullyste au prisme de son histoire et de ses échos scéniques (XVIIe-XXIe siècles)
Par Judith le Blanc
Résumé
L’histoire du canon lullyste est indissociable de celle de l’Académie royale de musique et de la politique de privilège qui lui est attachée. C’est ce monopole, unique dans l’histoire culturelle occidentale, qui a contribué à constituer le modèle opératique lullyste en paradigme et en référence absolue. Si Lully s’est imposé comme le parangon de l’opéra français, sa réception évolue au fil des mutations de la vie musicale et des changements de paradigme du goût. En 1987, la résurrection scénique d’Atys contribue à créer un nouveau canon scénique à l’aune duquel les productions d’opéras dit baroques sont encore jugées aujourd’hui. Le canon lullyste s’est ainsi façonné au gré des querelles musicales, fortifié à travers son histoire, jusqu’à être dévoyé sur la scène contemporaine.
The history of the Lullyste canon is inseparable from that of the Académie royale de musique and the policy of privilege that is attached to it. It is this monopoly, unique in Western cultural history, which contributed to the establishment of the Lullyste operatic model as a paradigm and an absolute reference. If Lully has imposed himself as the paragon of French opera, his reception evolves with the mutations of musical life and the changes of paradigm of taste. In 1987, the scenic resurrection of Atys contributed to the creation of a new scenic canon by which the productions of so-called baroque operas are still judged today. The Lullyste canon has thus been shaped by musical quarrels, fortified throughout its history, until it is deviated from on the contemporary stage.
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