Société d'Histoire du Théâtre

Revue d’Historiographie du Théâtre • N°6 T1 2021

Revue d'historiographie du théâtre #6
154 pages

Acheter cet articleAcheter ce numéro en version numériqueS'abonner à la version papier+numériqueS'abonner à la version numérique

Revue d’Historiographie du Théâtre • N°6 T1 2021

Le théâtre réaliste : entre invention et convention

Par Marie-Andrée Brault, Hélène Jacques

Résumé

La notion de réalisme traverse toute l’histoire du théâtre québécois et apparaît comme un étalon de mesure pour définir de nombreuses esthétiques. Or sa définition, qui renvoie à une multitude de techniques et de concepts, s’avère malléable et imprécise. Perçu par certains comme un ensemble de procédures qui visent la reproduction conventionnelle de la réalité, il semble s’opposer à l’exploration formelle et au lyrisme théâtral. Cette étude propose un survol historique en trois temps de pratiques québécoises, tant dramaturgiques que scéniques, qui correspondent à une définition du réalisme. Le réalisme scénique de Pierre Dagenais, le théâtre d’identification de Gratien Gélinas ou de Marcel Dubé, celui, psychologisant, de Marie Laberge, ou encore le réalisme épique de Michel Tremblay composent un premier ensemble de pratiques recherchant l’illusion réaliste. Après un gros plan sur l’hyperréalisme de Serge Boucher et de Robert Gravel, deux auteurs des années 1990 qui déplacent la définition du réalisme, le troisième temps de cet article s’attarde sur des spectacles récents envisagés comme des avatars du réalisme, dans la mesure où ils se fondent sur des recherches formelles qui concourent à générer un effet de réel ou intègrent des fragments de réel pour élaborer des œuvres qui s’éloignent plus ou moins du réalisme de convention. Cette étude, en plus d’inscrire les pratiques associées au réalisme dans une continuité historique, cherche à mettre au jour des voies médianes entre réalisme de convention et expérimentation formelle.
Abstract
Throughout Quebec history, realism has been a standard concept for defining numerous aesthetics. However the definition of the notion, which refers to a wealth of techniques and concepts, proves malleable and imprecise. Understood by some as a set of procedures aimed at reproducing conventional reality, it seems opposed to formal exploration and theatrical lyricism. This study offers a three-part historical overview of Québec theatre scripts and stage productions that correspond to a definition of realism. The stage realism of Pierre Dagenais, the theatre of identification of Gratien Gélinas or Marcel Dubé, the psychologizing of Marie Laberge or the epic realism of Michel Tremblay comprise a first set of works that proposed to create realistic illusion. Following an examination of the hyperrealist aesthetics of Serge Boucher and Robert Gravel, two authors of the 1990s who shifted the definition of realism, the third part of this article focuses on recent shows considered avatars of realism. Said shows are based on formal research that generates an effect of the real or integrates fragments of the real to create works that stray, more or less, from conventional realism. In addition to integrating historically continuous practices associated with realism, this study aims to uncover middle paths between conventional realism and formal experimentation.

Vous n’avez actuellement pas accès au contenu de cet article. Veuillez vous connecter à votre compte, vous abonner à la revue, ou acheter cet article ou ce numéro pour le visualiser dans son intégralité.

Société d'Histoire du Théâtre

Abonnement

L’abonnement annuel constitue le soutien essentiel aux activités éditoriales de la Société d’Histoire du Théâtre et à leur pérennité. Il inclut les envois papier, l’accès aux versions numériques et à nos archives.

S’ABONNER EN LIGNE À LA VERSION PAPIER+NUMÉRIQUES’ABONNER EN LIGNE À LA VERSION NUMÉRIQUE

BULLETIN D’ABONNEMENT SHT 2024