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Podcast : Pour une histoire des metteuses en scène

Pour une histoire des metteuses en scène

Bienvenue dans le podcast de la Société d’Histoire du Théâtre

Depuis 2024, la Société d’Histoire du Théâtre propose une nouvelle manière de découvrir et d’entendre l’histoire du théâtre, au travers de podcasts sur le théâtre. Ce second podcast est composée d’entretiens menés par Mélanie Péclat avec des metteuses en scène.

Brigitte Jaques-Wajeman, Anne-Laure Liégeois, Sophie Loucachevsky et Chantal Morel et Anne Delbée sont nos premières invitées.

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Cette série d’entretiens recueille la parole de metteuses en scène. Elle nous raconte la manière dont elles ont investi un espace de création souvent réservé aux hommes et que l’histoire du théâtre a eu tendance à invisibiliser. Elles nous disent les obstacles rencontrés en tant que femmes, que ce soit dans la mise en scène ou la direction de lieux de théâtre. Autour de, avec, à travers la création théâtrale, ce sont avant tout des parcours de créatrices qui se dessinent et se donnent à entendre.

Entretiens, montage et réalisation : Mélanie Péclat 
Production exécutive : Thomas Baumgartner pour Wave Audio
Musique : Laurent Bardainne
Production : Société d’Histoire du Théâtre


Entretien avec Brigitte Jaques-Wajeman

Brigitte Jaques-Wajeman a d’abord été comédienne avant de s’autoriser à refuser une proposition de son maître Antoine Vitez pour « faire le metteur en scène ». De cette rupture originelle vite résorbée, elle apprend son métier en regardant travailler ses paires, et en expérimentant autour de la langue et du corps des acteurs et actrices avec lesquel.les elle noue une relation de fidélité inébranlable. Cinquante après sa première mise en scène – L’Éveil du printemps de Frank Wedekind – elle conserve le désir de la création, la passion pour les textes et la langue, qui guident chacun de ses choix artistiques.


Entretien avec Anne-Laure Liégeois

Anne-Laure Liégeois a rencontré le théâtre comme on rencontre quelqu’un sans savoir qu’il va devenir un ami, un compagnon de route avec lequel on chemine sans trop se poser de questions. Du Festin de Thyeste de Sénèque, qu’elle traduit et met en scène en 1992 à sa direction du CDN de Montluçon qu’elle renomme le Festin, elle vit et fabrique le théâtre comme si elle organisait une fête : en rêvant large, grand, dans un espace idéal pour y accueillir ses amis et toutes celles et ceux qui souhaitent la rejoindre.


Entretien avec Sophie Loucachevsky

Sophie Loucachevsky fait du théâtre comme elle voyage, avec le goût de l’aventure, de la rencontre avec et de l’écoute de l’autre. Quand elle crée, en 1986, Madame de Sade de Yukio Mishima, elle part au Japon, où elle découvrira, entre autres, la difficulté d’être une femme dans un monde d’hommes. Qu’importe, elle continuera à créer des spectacles, à voyager, à expérimenter, avec cette volonté, toujours, de fabriquer ensemble, de la jouer collectif, de transmettre aux acteurs, aux actrices sa soif de liberté.


Entretien avec Chantal Morel

Chantal Morel est une metteuse en scène à part. Dans un rejet de l’institution et des logiques de pouvoir et de domination qu’elle entretient, elle pense la création à l’échelle du petit. Fascinée par cet espace – le théâtre –  où les gens se parlent, s’écoutent et se répondent, elle place les textes, la recherche et la création collective au centre de son travail. En 1996, elle trouve sa place en créant Le Petit 38, à Grenoble, lieu où elle découvre Dostoïevski, la force de la proximité, et la puissance de la fabrication, artisanale et humble, d’autres réels possibles. Ou comment se sentir vivants, ensemble, le temps d’une soirée, d’une saison ou de toute une vie.


Anne Delbée

Entretien avec Anne Delbée

Anne Delbée est entrée dans le théâtre comme on plonge dans un lac de montagne : la tête la première, le corps frissonnant mais libéré. À douze ans, elle découvre Paul Claudel, la création artistique, son amour infini pour les textes et la puissance des femmes libres. De sa première mise en scène – La Reine morte de Montherlant – alors qu’elle n’était encore qu’au lycée, à son désir, aujourd’hui, de construire un théâtre pour y jouer Racine, en passant par Camille Claudel et le Centre dramatique national de Nancy, elle raconte sa soif d’amour et de liberté impossible à étancher.