Recensement des compagnies (France, 1970-2010)

Cette première phase de catalogage a permis de récolter les noms de centaines de compagnies de théâtre à travers la France, mais également de regrouper en un même document un certain nombre d’informations indispensables à un recensement complet et à venir : les noms des responsables des compagnies, leurs dates extrêmes, les sources qui ont permis de fournir ces informations, l’emplacement des fonds d’archives quand cela est possible, et quelques titres de spectacles jouées par ces compagnies – absolument non exhaustifs –, ainsi que les villes et départements où ces compagnies étaient actives.

Il s’est avéré utile de borner ce récolement sur le plan temporel. En effet, les plus anciennes compagnies présentent dans la documentation conservée par la Société d’Histoire du Théâtre datent de la fin des années 1960, et la majorité des compagnies théâtrales dont il est question ont été présentes en France dans les années 1970, 1980, ou 1990. Concernant les fins d’activité de ces théâtres, elles se situent en général dans les années 2000 ou 2010. Cependant, certaines troupes sont toujours en activité aujourd’hui.

Cette première phase du répertoire possède donc une logique quasiment photographique et cartographique : identifier les noms et les localisations des compagnies qui en France, métropolitaine et dans les outre-mers, ont fabriqué la matière théâtrale de ces soixante dernières années.

Les types de spectacles proposés par ces compagnies s’avèrent par ailleurs très diversifiés, allant du théâtre expérimental au théâtre pour enfants, en passant par les spectacles en costume, les hybridités avec la danse, le cirque, la marionnette, la performance, les arts plastiques… Ce catalogue recense autant les grands groupes que les petites troupes de théâtre de rue en milieu rural.

Les documents conservés par la Société d’Histoire du Théâtre ont représenté la principale source de ce premier travail de recensement. Des boîtes d’archives, contenant des documents variés sur ces troupes : publicités, flyers, prospectus, comptes rendus financiers, ou encore quelques scriptes de pièces, ont permis cet inventaire. Il ne s’agit pas de fonds d’archives des compagnies, mais plutôt d’une documentation foisonnante et très fragmentaire, conservée sans méthode systématique et au gré des envois et des rencontres.