Société d'Histoire du Théâtre

Revue d’Histoire du Théâtre • N°274 T2 2017

160 pages
ISBN : 9791094971086
ISSN (imprimé) : 1291-2530
ISSN (en ligne) : 2550-8148
Version papier : 15 euros
Version numérique : 12 euros

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Revue d’Histoire du Théâtre • N°274 T2 2017

Bouffon et terrible , l’acteur shakespearien, du « jeu anglais » au mélodrame romantique français

Par Catherine Treilhou-Balaudé

Résumé

Les situations, actions et personnages du répertoire shakespearien requièrent le développement d’une intensité mimique et gestuelle particulière, que les acteurs anglais qui se produisent à Paris dans les dernières années de la Restauration révèlent et transmettent aux acteurs français, notamment de mélodrame. En effet, ceux-ci se produisent dans de nombreuses adaptations shakespeariennes, et dans un répertoire national exigeant des qualités de jeu analogues.

La rencontre entre le jeu anglais et la scène française se fait donc, autant et plus que dans les adaptations tragiques du Théâtre-Français, par la médiation du mélodrame et de ses acteurs à la palette de jeu et d’expression allant de la farce au sublime. L’essor, dans le discours critique, de l’adjectif « shakespearien », pour qualifier notamment le plus éminent des acteurs français de mélodrame, Frédérick Lemaître, appuie cette hypothèse d’une transmission effective, d’acteurs à acteurs, d’éléments caractéristiques du jeu anglais.

Abstract

Farcical and dreadful : the Shakespearian actor, from the « English acting » to Romantic melodrama

Shakespeare’s repertoire’s situations, actions and characters require/request the development of remarkable mimicking and gestural intensities, which the English actors who performed in Paris in the last years of the Bourbon Restoration revealed and passed on to (especially melodrama) French actors. The latter acted indeed many Shakespearian adaptations as well as a national repertoire that necessitated analogous acting qualities.

The meeting between the English acting and the French theatre therefore occur through the melodrama, because of its actors’ palette of expression and acting, from farce to sublime. The increasing use, in the critical discourse, of the adjective « Shakespearian », in particular to refer to the melodrama’s most eminent French actor, Frédérick Lemaître, supports the hypothesis of an actual transmission of some English acting’s characteristic features from actors to actors.

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