Revue d’Histoire du Théâtre • N°291 T3 2021
Ce que la traduction révèle de l’œuvre
Résumé
La traduction participe au processus de (ré)incarnation de l’œuvre théâtrale, mais elle offre également un outil critique, grâce à une exploration minutieuse du texte qui en révèle les points de résistance. Il s’agit ici d’ouvrir la discussion sur ce que la traduction en langue française des pièces de Kane donne à voir de son écriture : sa singularité, sa violence, ses irréductibles. Quelques repérages sur l’intensité du rythme et de la langue, sur l’efficacité lapidaire des répliques, les références sous-jacentes ou encore l’indétermination, à laquelle les langues latines font obstacle, permettent ainsi de proposer, à travers le prisme analytique de la langue étrangère, la traduction et la retraduction comme des espaces ouverts aux possibles du texte.
Translation participates in the process of (re)incarnation of the theatrical work, but it also offers a critical tool, thanks to a meticulous exploration of the text that reveals its points of resistance. The aim here is to open the discussion on what the translation of Kane’s plays into French reveals about his writing: its singularity, its violence, its irreducibles. A few observations on the intensity of the rhythm and language, on the terse effectiveness of the lines, the underlying references or the indeterminacy, to which the French languages are an obstacle, allow us to propose, through the analytical prism of the foreign language, the translation and retranslation as spaces open to the possibilities of the text.
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