A. Jean Vilar et Gérard Philipe pendant une répétition du Prince de Hombourg de Kleist, en 1951 dans la cour d’honneur du Palais des Papes à Avignon. Photographie d’Agnès Varda. © Succession Agnès Varda. Avec l’aimable autorisation de Rosalie Varda.

Revue d’Histoire du Théâtre • N°284 T4 2019

Entre virtualité et actualité. La photographie de scène dans l’entre-deux-guerres. L’exemple des studios Henri Manuel et Manuel Frères

Par Maria Einman

Résumé

Comme toute image, une photographie de scène comporte une multitude de virtualités. Leur nature et les manières dont elles s’actualisent sont explorées à partir de l’exemple de la production des studios Henri Manuel et Manuel Frères, deux grands studios parisiens de l’entre-deux-guerres. Les clichés sont étudiés d’une part dans le cadre d’une revue théâtrale, en l’occurrence La Petite Illustration (série théâtre), d’autre part « hors contexte », c’est-à-dire lorsqu’ils ne sont abordés qu’à travers leur lien avec la mise en scène d’une œuvre dramatique (en l’occurrence les mises en scène des Pitoëff). Il s’avère que dans les deux cas, la photographie de scène, tout en éludant la détermination par le discours, condense en elle un nombre d’instants qui font partie de l’imaginaire de l’œuvre et dont l’actualisation permet d’accéder, via le visible et le concret, à l’essence intangible de cette dernière.

 

Abstract : Between virtual and actual. Stage photography in the interwar years: the example of the studios Henri Manuel and Manuel Frères.

Like any picture, theatrical photography (onstage photography) includes many virtualities. Their nature and the ways they are actualized are explored on the Henri Manuel and Manuel Frères studios production example, two major Paris studios in activity within the interwar period. On the one hand, the pictures are examined in a theatre revue context, which is entitled La Petite Illustration théâtrale (série théâtre), on the other hand, they are studied “out of context”, being only defined by their relationship with a play production (namely the Pitoëff’s productions). It turns out, in both cases, that the onstage photographies, while avoiding discourse fixation, condense many moments which are part of the play imaginary – so their actualization allows access, via the visible and the concrete aspects, to its intangible essence.

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