Revue d’Histoire du Théâtre • N°295 T4 2022
La bienséance dans les querelles théâtrales de la première moitié du XVIIe siècle
Résumé
Nous avons relevé de nombreux emplois de « bienséance » (toujours au singulier) dans les échanges polémiques de Hardy à d’Aubignac. Elle concernait plutôt l’elocutio des personnages au début mais aussi la morale religieuse. Dans l’examen à charge des pièces, elle a glissé ensuite vers la dispositio, c’est-à-dire que les personnages mêmes ont été jugés à l’aune des pratiques sociales, et elle a été souvent associée, de manière très normative, à la vraisemblance, au respect de l’illusion dramatique, à la cohérence interne des personnages et aux règles théâtrales en train de s’établir. Cette notion est aussi devenue un argument éthique ad hominem entre adversaires, chacun accusant l’autre de manquer de civilité.
The notion of propriety in dramatic quarrels (first half of the 17th century)
We have recorded a large number of occurrences of the term « propriety » in polemical exchanges during the period from Hardy to d’Aubignac. Initially, they concerned mainly the elocutio of the characters and religious morality ; but later, when charges were levelled against individual plays, the focus shifted towards dispositio. The characters themselves are judged by the yardstick of their conformity to social norms, and propriety is now often associated, in a very normative way, with verisimilitude, respect for dramatic illusion, coherent characterisation, and the theatrical rules that were being established. Propriety has also become an ethical ad hominem argument between opponents, with each accusing the other of lacking civility.
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