Revue d’Histoire du Théâtre • N°285 T1 2020
Les bonnets roses. Entre mythes et réalité précaire : le quotidien des ouvreuses de loges à Paris au XIXe siècle
Résumé
L’ouvreuse de loges est sans conteste un personnage indissociable de l’expérience théâtrale parisienne au XIXe siècle. Omniprésente, quoique méconnue, cette figure n’a pas manqué d’alimenter les fantasmes des auteurs de l’époque, aussi bien raillée dans les caricatures qu’instrumentalisée dans les romans sociaux. Mais au-delà du mythe de l’artiste manquée devenue vieille et acariâtre, se cache l’histoire d’une corporation de femmes souvent seules, proches de la domesticité, et vivant péniblement dans des conditions de travail difficiles au mépris de tous.
The « ouvreuse » is without a doubt an indissociable character of the Parisian theatrical experience in the 19th century. Omnipresent, though unknown, this figure did not fail to feed the fantasies of the authors of the time, as well mocked in caricatures as instrumentalized in social novels. But, beyond the myth of an old and mean lady, lies the story of a corporation of women who are often alone, close to domesticity, and painfully living in difficult working conditions with contempt for all.
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