Revue d’Histoire du Théâtre • N°294 T3 2022
Michele Fornhoff Le Purimshpil ancêtre du théâtre yiddish ? Quand se rire du destin devient synonyme de la yiddishkayt théâtrale
Par Michele Fornhoff
Résumé
Malgré quelques manifestations sporadiques à partir de la Renaissance, le théâtre yiddish, apparu tardivement comme théâtre professionnel dans le dernier quart du XIXe siècle, est – contrairement à son homologue chrétien – orphelin d’une tradition théâtrale séculaire. Si depuis le XXe siècle des tentatives ponctuelles d’explication voire de justification de ce sommeil pérenne ont émergé, évoquant généralement une rupture entre le théâtre yiddish moderne et ses rares occurrences antérieures, il est pertinent de remettre en question la création ex nihilo de ce « théâtre sans histoire » au développement idiosyncratique discontinu dans le temps et dans l’espace, et d’interroger l’une de ses sources majeures – le Purimshpil carnavalesque – afin de reconnaître l’influence organique décisive de celui-ci sur l’esprit caustique, sur le cheminement rituel et, partant, sur la représentation identitaire – la yiddishkayt – que ce théâtre véhicule à travers les scènes d’Europe orientale ou centrale, et plus tard, au fil des migrations, de l’Occident.
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