Revue d’Histoire du Théâtre • N°253 T1 2012
Le conte comme « voix pour rentrer dans la nuit ». Autour de la mise en scène des Habits neufs de l’empereur
Par Martial Poirson, Jacques Allaire
Résumé
Si l’on me demandait ce qu’est un conte, je répondrais instinctivement que c’est une voix pour rentrer dans la nuit. La voix de ma grand mère ou de ma mère, ou la mienne lisant à mes enfants ces histoires qui nous livrent avec le sommeil aux terreurs et aux merveilles de contrées imaginaires. Je me souviens avoir vu, rêvé des paysages, pensé des espaces et des êtres que le conte ne nommait aucunement, comme si les mots enfermaient en leur sein des trésors dissimulés, que seul l’air flottant de la presque nuit allait libérer, sitôt qu’ils seraient prononcés à voix haute.
Abstract :
If I was asked a definition of the tale, I would instinctively answer that it is a voice to get into the night. The voice of my grandmother or my mother, or even mine when reading to my children these stories which deliver us into the hands of the terror and wonders of imaginary countries in our sleep. I remember having seen, or dreamt of landscapes and people that were not present in the tale, as if words hoarded hidden treasures which could only be freed at the moment when they were being told aloud in the coming night.
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