Foyer du Théâtre Montansier, dessin de Louis Binet, Louis (1744-1800). Source : BnF Gallica

Revue d’Historiographie du Théâtre • N°8 T3 2023

Parution annuelle
300 pages
14 euros, version numérique
ISSN : ISSN : 2270-5554

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Revue d’Historiographie du Théâtre • N°8 T3 2023

Les grands ballets du répertoire. Une catégorie instable devenue ressource créative

Par Laura Cappelle

Résumé

La difficile conservation des œuvres dans le champ de la danse a des effets sensibles sur la constitution du canon chorégraphique. Dans le cas de la danse classique, un corpus réduit d’œuvres héritées du XIXe siècle est considéré comme le socle de ce canon, grâce notamment aux particularités du système de répertoire en Russie, qui a permis de préserver en partie les œuvres du chorégraphe Marius Petipa. La catégorie des « grands ballets du répertoire » n’est toutefois forgée que progressivement au XXe siècle, et désigne des œuvres dont le texte chorégraphique varie. Malgré cette instabilité, le canon se présente comme une ressource structurante pour les chorégraphes et danseurs classiques, comme une enquête de terrain réalisée auprès de quatre compagnies internationales l’a montré. Loin de chercher la rupture avec le passé, les artistes classiques développent ainsi une esthétique de l’entrelacement.

The Great Ballets of the Classical Repertoire, An Unstable Yet Embodied Category in the 21st Century

This essay concerns the history of the ballet canon and its effects on creation today. Choreography is difficult to preserve, and a small number of 19th-century ballets have come to be considered as the basis for the ballet repertoire – in part due to Russia’s Imperial theater system, which kept some of Marius Petipa’s works alive on stage after his death. As a category, however, the “great ballets of the classical repertoire” – often referred to as the classics – only acquired their status over the course of the 20th century. Drawing on data gathered during sustained periods of studio observation with four international ballet companies as well as interviews, I argue that this canon, however unstable, lives on in the bodies of ballet artists and shapes the interactions and the process of crafting movement in ballet, resulting in a form of aesthetic “interlacing” of past and present.

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