Dictionnaire des metteuses en scène
Julie RecoingMétiers: Comédienne, Metteuse en scène, Pédagogue
Pays d'exercice: France
Organisations ou collectifs liés: Centre Dramatique National Nanterre Amandiers, En votre Compagnie Roubaix, La Meute, Les Plateaux Sauvages Paris
Personnalités liées: Jean Gillibert, Laurent Brethome, Lukas Hemleb, Olivier Balazuc, Pauline Hurugen, Thierry Jolivet, Thomas Blanchard
Notice rédigée par Julia Gros de Gasquet
Julie Recoing s’est formée comme comédienne à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) dans la classe d’Andrzej Seweryn en 1996-1997. Elle a rejoint le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD) à partir de 1997, dans les classes de Daniel Mesguich, Philippe Adrien et Jacques Lassalle.
Au théâtre, elle joue entre autres dans les mises en scène de Paul Desvaux, Philippe Adrien, Lukas Hemleb, Jean-Louis Martinelli, Olivier Balazuc, Thomas Blanchard, Thierry Jolivet, Claudia Stavisky ou encore Guillaume Séverac-Schmitz. Elle développe aussi son travail de comédienne au cinéma notamment dans Caché de Michael Haneke en 2005, La Femme la plus assassinée du monde de Franck Ribière en 2017, Pupille de Jeanne Herry en 2018.
Elle débute une activité de metteuse en scène dès le CNSAD avec Elektra de Hugo Von Hoffmansthal, en 1999. Elle développe cette activité dans des spectacles ouverts aux écritures anciennes (Phèdre de Sénèque en 2006), comme aux formes hybrides contemporaines, mêlant musique et théâtre (Lilith de Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre en 2014). Elle s’intéresse aussi à des textes romanesques à la veine poétique comme Des putains meurtrières, d’après Roberto Bolaño, dont elle produit une adaptation qu’elle joue en 2021. Elle joue d’ailleurs le plus souvent dans les spectacles qu’elle conçoit. De Lilith à Agnès dans Belgrade d’Angelica Liddell (mis en scène par Thierry Jolivet en 2014), ou encore à La Reine des Putes dans La Famille royale de William T. Vollmann (mis en scène par Thierry Jolivet en 2017), de Phèdre de Sénèque qu’elle a elle-même mis en scène, ou encore à Tamora dans Titus Andronicus (mis en scène par Lucas Hemleb en 2003), Julie Recoing est fascinée par des figures de femmes, vengeresses ou sacrificielles, assassines ou assassinées. Son geste artistique la porte à mettre en scène ces figures extrêmes, et à observer la manière dont le monde peut se saisir de leurs pulsions, de leur violence. Elle pense le théâtre comme un rite expiatoire dans lequel la question cathartique joue un rôle crucial. Ce parcours de « comédienne-metteure en scène » fait d’elle selon Armelle Héliot « une personnalité attachante, originale, un esprit audacieux ».
Pédagogue, Julie Recoing enseigne au Cours Florent et anime régulièrement des stages et ateliers de théâtre, notamment au Conservatoire de Lyon, au Théâtre des Amandiers, aux Plateaux Sauvages.
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