A. Jean Vilar et Gérard Philipe pendant une répétition du Prince de Hombourg de Kleist, en 1951 dans la cour d’honneur du Palais des Papes à Avignon. Photographie d’Agnès Varda. © Succession Agnès Varda. Avec l’aimable autorisation de Rosalie Varda.

Revue d’Histoire du Théâtre • N°284 T4 2019

« C’était la dernière illusion » Le Mahâbhârata de Peter Brook sous le regard de Pablo Reinoso. Entre photographie, théâtre et sculpture

Par Maëlle Puéchoultres

Résumé

Pablo Reinoso, photographe de théâtre dans les années 80, mais surtout sculpteur et designer, est mandaté en 1985 par la revue Théâtre en Europe pour capturer les répétitions et représentations du Mahâbhârata, à la carrière de Boulbon : le spectacle retrace, avec une distribution internationale  l’épopée mythico-historique indienne racontant la grande guerre qui opposa les cinq frères Pāṇḍava à leurs cousins, les cent Kaurava. Jouant sur la présence de la falaise et le contraste des matériaux pour accentuer la ritualité de la représentation, ainsi que sur les vertus proprement dramatiques d’un lieu pour la première fois utilisé pour le théâtre, Pablo Reinoso fait transparaitre à travers son objectif une forme indienne qui semble descendue du ciel pour arriver dans les carrières d’Avignon, invitant les communautés à se rassembler au sein de l’ « Espace vide » cher à Peter Brook pour entendre ce poème immémorial et viscéralement scénique.

 

Abstract : ‘« This was the last illusion » : Peter’s Brook Mahābhārata in Pablo Reinoso’s eye, between photography, theater and sculpture’

Pablo Reinoso, stage photographer in the 80’s, but first and foremost sculptor and designer, is appointed in 1985 by the review Théâtre en Europe to shoot the Mahābhārata’s rehearsals and performances, at Boulbon’s quarry : with a large international cast, the show recounts the indian mythical-historical epic poem telling the great war opposing the five brothers Pāṇḍava to their cousins, the hundred Kaurava. By playing with the presence of the cliff, and the contrast between materials in order to underline the rituality of the performance, as well as with the genuinely dramatic virtues of a place which for the first time is theater-used, Pablo Reinoso reflects through his camera an indian form looking as if it came down from the sky to land in the Avignon quarries, inviting communities to gather to hear this immemorial, viscerally scenic poem within the « Empty space » treasured by Peter Brook.

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