Société d'Histoire du Théâtre

Revue d’Histoire du Théâtre • N°301 S2 2025

979 10 94971 39 0
320 pages
Numéro broché
150 images
bichromie
Parution début novembre 2025
23 euros

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Revue d’Histoire du Théâtre • N°301 S2 2025

Le Sabbattini de Louis Jouvet – Compléments

Par Simon Willemin

Résumé

Ce dossier présente une édition de documents jusqu’alors inédits se rapportant à la préface de Louis Jouvet pour Pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre de Nicola Sabbattini (Neuchâtel, Ides et Calendes, 1942).
Il contient : le texte d’une conférence de Jouvet sur la machinerie (23 avril 1938), des notes préparatoires pour la préface (env. 1941), la correspondance entre Jouvet et l’éditeur Fred Uhler (1941-1942) ; un texte anonyme et fictif inspiré de la vie de Sabbattini qui se trouve au sein de la documentation rassemblée par Jouvet ; et trois bibliographies.

Notes

[1] Les interventions concernent des inversions de caractères (« motuers » corrigé en « moteurs »), des caractères manquants (« ensigné » corrigé en « enseigné », « c’est à dire » corrigé en « c’est-à-dire »), des caractères parasites (« ounignoble » corrigé en « ou ignoble »), des erreurs de frappe ou d’orthographe (« vois » corrigé en « voix », « brace » corrigé en « brave », « panorame » corrigé en « panorama », « élizabéthain » corrigé en « élisabéthain », « Cerlio » corrigé en « Serlio », « PALIADIO » corrigé en « PALLADIO », « Stanilaski » – corrigé sur le feuillet en « Stanislaski » – corrigé en « Stanislavski ») qui pourraient parfois relever de la licence (« poête » corrigé en « poète »), une accentuation lacunaire (« desespérement » corrigé en « désespérément »), des problèmes d’accord (« je vous dire » corrigé en « je vous dis », « si j’en avoir le loisir » corrigé en « si j’en avais le loisir », « me dispenser un pauvre homme » corrigé en « dispenser un pauvre homme »), l’accentuation des capitales (« Ecole » transcrit en « École ») et les ligatures (« coeur » transcrit en « cœur »). Dans certains cas, la correction ou l’intervention jugée la plus appropriée a été faite (« le principe mécaniques » corrigé en « le principe mécanique », « les louanges que j’ai pu décerner aux machiniste » corrigé en « les louanges que j’ai pu décerner aux machinistes », « ses incidents » corrigé en « ces incidents »). La graphie du nom de Sabbattini, qui peut varier sur un même feuillet (complément 3, lettre 10), a été conservée. Ce qui n’a pas été identifié à des coquilles manifestes est retranscrit tel quel (« Erlin » pour « Herlin », « grand’père » pour « grand-père »).

[2] Ce protocole éditorial s’inspire de ceux qu’a proposés Stéphanie Cudré-Mauroux au fil de ses travaux d’édition de correspondances, par exemple dans Stéphanie Cudré-Mauroux, « Charles-Albert Cingria – Georges Borgeaud : « Une amitié turbulente » », dans Stéphanie Cudré-Mauroux (dir.), Georges Borgeaud, s. l., La Bibliothèque des Arts, 2008, p. 31-96.

[3] André Delhay, « Une conférence de M. Jouvet sur la machinerie théâtrale », L’Ère nouvelle, 21e année, no 7384, 24.04.1938, p. 1.

[4] Louis Jouvet, « Découverte de Sabbattini », dans Nicola Sabbattini, Pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1942, p. XVII-XX, XX-XXIII et XXII-XXX, désormais abrégé « DdS ».

[5] LJ-D-14 (4), f. 1-10, doc. 31-40. L’extrait en question est cité dans l’article dont ce dossier est le complément.

[6] Juliette Bertrand, « Appendice III », dans Sophie Wilma Holsboer, L’Histoire de la mise en scène dans le théâtre français de 1600 à 1657, Paris, Droz, 1933, p. 288-319.

[7] DdS, p. XXXIV.

[8] Les conférences de Marianne, un journal hebdomadaire politique et littéraire publié de 1932 à 1940, consistent souvent en des visites accompagnées de conférences dans des lieux tels que l’Hôpital Boucicaut et le musée Letuelle (27.03.1938), le Musée Cluny (03.04.1938), le zoo de Vincennes (10.04.1938) ou le musée des Arts décoratifs (08.05.1938). Le contenu de la conférence du 23 avril, qui a lieu au Théâtre de l’Athénée, est annoncé comme suit : « Louis Jouvet / présente sa nouvelle pièce / « Les Corsaires » / Mise en scène, coulisses, montage, etc. » (Marianne, 6e année, no 287, 20.04.1938, p. 13).

[9] Décrivant son expérience parisienne à Claire, Saint-Preux écrit : « On m’a offert plusieurs fois de me les [les machines] montrer ; mais je n’ai jamais été curieux de voir comment on fait de petites choses avec de grands efforts » (Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Paris, Flammarion, 2018, partie 2, lettre 23, p. 343). Dans la préface, Jouvet attribue également la proposition à Rousseau et cite approximativement le texte, notamment en inversant les termes sur lesquels s’appliquent les adjectifs : « Jean-Jacques Rousseau, à qui l’on proposait la visite d’une scène d’opéra, répondit « qu’il ne désirait pas connaître les petits moyens avec lesquels on fait de si grands effets ». » (DdS, p. XIX).

[10] Le Corsaire, pièce de Marcel Achard représentée pour la première fois en répétition générale le 24 mars 1938.

[11] La lettre de Saint-Preux citée plus haut a peut-être contribué à véhiculer un tel imaginaire : « La mer agitée est composée de longues lanternes angulaires de toile ou de carton bleu, qu’on enfile à des broches parallèles, et qu’on fait tourner par des polissons » (Jean-Jacques Rousseau, op. cit., partie 2, lettre 23, p. 342). Quant à Georges Courteline (1858-1929), il a notamment décrit l’agitation des dessous du théâtre dans « Le chevalier Hanneton » (L’Illustre Piégelé, Paris, Albin Michel, [1904], p. 34-38).

[12] Tom Tit, pseudonyme d’Arthur Good (1853-1928) et nom au moyen duquel on a désigné ses articles ou ouvrages La Science amusante, dans lesquels sont décrites des expériences ludiques ou scientifiques. Dans la préface, Jouvet ne donne pas de référence explicite à ces « recettes qui ont l’air écrites pour l’amusement des enfants » ou « manuels saugrenus, élaborés pour faire, en passe-temps, cent jeux divers avec un paquet de cartes ou le contenu d’une boîte d’allumettes » (DdS, p. XXXII).

[13] Le Théâtre Pigalle a été financé par Henri de Rothschild et est inauguré en 1929. La scène est « formée par quatre énormes ascenseurs dont chacun est lui-même une scène de 13 mètres sur 9 » (René Lara, « Le Théâtre Pigalle », dans Les entr’actes de Pigalle, no 1, 10.1929, s. p). Jouvet a assuré la direction de ce théâtre de 1930 à 1932. Voir Philippe Marcerou, « Le Théâtre Pigalle : Vie et mort d’un théâtre impossible (1929-1948) », Revue d’Histoire du Théâtre, no 262, 2014, p. 177-185.

[14] Jouvet reprend la tripartition qui se trouve dans le Littré et qui apparaît dans des notes préparatoires : « À la fin du XIXème siècle, la machinerie n’est plus employée qu’à l’Opéra et dans les théâtres de féerie. Sur les autres scènes (et actuellement sur la plupart des nôtres) le rôle du machiniste est réduit à celui de manœuvre. Même si l’on ignore comment se fait ou se plante un décor aujourd’hui. Il suffit de comparer les définitions que donnent du mot le Littré et le Larousse pour être édifié : / LITTRÉ : Celui qui invente, conduit ou construit des machines… Celui qui s’occupe de l’arrangement des décorations et de tout ce qui sert à l’illusion de la scène. / le LAROUSSE DU XXème SIÈCLE : Celui qui plante les décors. » (LJ-D-14 (4), doc. 42).

[15] Il existe une version plus détaillée de cette description dans LJ-D-14 (4), doc. 31-40. Sur les ordres d’architecture dramatique, voir Sandrine Dubouilh, « Scénographie et « mystère du théâtre » », dans Ève Mascarau et Jean-Louis Besson (dir.), Louis Jouvet : Artisan de la scène, penseur du théâtre, Montpellier, Deuxième époque, 2018, p. 75-78. Ces ordres seront ramenés à quatre dans la préface (l’ordre grec et romain est réduit à l’ordre grec ; l’ordre médiéval est ajouté). Dans ce qui ressemble à des brouillons où Jouvet fait le plan de sa présentation, cinq types de machinerie sont envisagés : « Machinerie dans le théâtre grec / Machinerie dans le théâtre romain / Machinerie au Moyen-Age / Machinerie à l’époque de Shakespeare, / enfin la création du théâtre italien » (LJ-D-14 (4), f. 2, doc. 30). On trouve ce type de division près de vingt ans auparavant, dans une lettre à Jacques Copeau du 26 avril 1919 où Jouvet écrit être « absolument hanté par la forme de la salle » et propose une classification comprenant l’« hémicycle antique », la « transition shakespearienne », la « forme en fer à cheval – italienne » et la « forme rectangulaire moderne » (Lettre de Jouvet à Copeau, 26.04.1919, dans Jacques Copeau, Louis Jouvet, Correspondance : 1911-1949, Olivier Rony (éd.), Paris, Gallimard, 2013, p. 347).

[16] La conférence est donnée au Théâtre de l’Athénée, un théâtre à l’italienne que Jouvet dirige à partir de 1934.

[17] Expression de Théodore Lachèz, notamment employée dans « Complément à la préface de 1848 », dans Acoustique et optique des salles de réunions, Paris, chez l’auteur, 1879, p. XVII. Jouvet reprend l’expression dans DdS, p. XXX.

[18] Jouvet en a traité plus longuement dans l’article « L’apport de l’électricité dans la mise en scène au théâtre et au music-hall », dans L’Homme, l’électricité, la vie, Paris, Éditions Arts et métiers graphiques, 1937, p. 37-44.

[19] Il s’agit des changements de décor de la pièce Le Corsaire, dont on peut voir des dessins et photographies dans « Documents biographiques », Revue de la Société d’Histoire du Théâtre, no 13, 1952, p. 66-67.

[20] DdS, p. LIV.

[21] DdS, p. XXXIV.

[22] Des occurrences de son nom apparaissent dans les reprises de la préface, ainsi que dans quatre autres textes : « Le théâtral et le dramatique » (Louis Jouvet, L’Art du théâtre, t. 2, « Pratique du théâtre », Marc Véron et Jean-Louis Besson (éd.), Paris, Garnier, 2022, p. 37), « La scène, manifestation élémentaire du dramatique » (ibid., p. 69, 70, 73), « Le machiniste » (ibid., p. 84-85) et « Décor » (ibid., p. 101-102). Je n’ai identifié qu’un seul autre article non issu de la préface où il est question de Sabbattini : Louis Jouvet, « L’apport de l’électricité dans la mise en scène au théâtre et au music-hall », dans L’Homme, l’électricité, la vie, Paris, Éditions Arts et métiers graphiques, 1937, p. 38.

[23] Il y a des différences de retours à la ligne, mises en italiques, coupes et variantes.

[24] Sur les problèmes que présente l’œuvre éditée de Jouvet ainsi que sur l’écart entre les archives et les éditions, voir : Ève Mascarau, « Jouvet au Conservatoire », dans Ève Mascarau et Jean-Louis Besson (dir.), Louis Jouvet : Artisan de la scène, penseur du théâtre, Montpellier, Deuxième époque, 2018, p. 339-352 et Ève Mascarau, Les Cours de Louis Jouvet au Conservatoire et le Personnage de théâtre, Montpellier, Deuxième époque, 2019, p. 24-31 et 49, n. 104. Dans l’édition de 2022, les liens existant avec les éditions antérieures des textes édités ne sont pas systématiquement indiqués ; on peut ainsi se demander si les textes proposés reposent sur les mêmes manuscrits que les textes déjà édités ou s’ils correspondent à une autre version de ces textes.

[25] Il en est de même des textes de L’Art du théâtre intitulés « Le machiniste » (t. 2, p. 84-85) et « Décor » (t. 2, p. 100-102). L’Art du théâtre contient également deux occurrences du nom de Sabbattini dans un texte intitulé « Le théâtral et le dramatique » (t. 2, p. 37), un texte qui paraît moins directement lié à la rédaction de la préface.

[26] En 1933, Jouvet écrit : « Je rêve parfois que, à l’instar de Cuvier, je pourrai, quelque jour, étudier l’art théâtral à partir de son architecture, retrouver la fonction Eschylienne, grâce au squelette de Dionysos ou d’Epidaure, celle de Shakespeare dans les traces de cet animal disparu qu’était le théâtre du Globe, celle de Molière dans ce Versailles où il fut joué, bref, faire jaillir d’une pierre comme d’une vertèbre, le grand corps vivant d’un mystère passé. » (Louis Jouvet, « À l’instar de Cuvier… », Cahiers du Sud, 06-07.1933, p. 91-92). Dans des notes plus tardives, il est revenu à cette idée : « L’édifice est un squelette, comme ceux que Cuvier identifiait et recomposait » (Louis Jouvet, « Faire du théâtre, c’est confronter son humanité » [1941 ou 1942], dans L’Art du théâtre, t. 2, op. cit., p. 437). Le nom de Cuvier a été associé à Sabbattini dans cette note : « Par Sabbattini, on comprend l’esprit d’une représentation grecque, les mystères du Moyen-Âge, le théâtre de Shakespeare et le théâtre classique. / On peut les réimaginer, les réinventer comme faisait Cuvier » (Louis Jouvet, « Décor », dans L’Art du théâtre, t. 2, op. cit., p. 102).

[27] Jouvet n’en traite pas dans la préface. Il s’y est notamment essayé dans « Tradition et traditions », dans Témoignages sur le théâtre, op. cit., p. 163-165. Voir aussi : « Convention et tradition » (Louis Jouvet, L’Art du théâtre, t. 1, « Le métier de comédien », Marc Véron et Jean-Louis Besson (éd.), Paris, Garnier, 2022, p. 202) et « La tradition, c’est la culture de la convention » (ibid., p. 204).

[28] Jouvet précisera, dans sa conférence de septembre 1941 et dans la préface au traité de Sabbattini, qu’il s’agit de La Métaphysique là où l’on se serait attendu à La Poétique.

[29] Les personnes auxquelles Jouvet fait allusion restent à déterminer : dans le Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre d’Arthur Pougin (Paris, Firmin-Didot et Cie, 1885), il n’est pas question d’anciens capitaines du génie en retraite, ni de colonels d’artillerie. On trouve néanmoins un auteur présenté comme un colonel, le colonel Grobert pour De l’exécution dramatique, considérée dans ses rapports avec le matériel de la salle et de la scène, Paris, F. Schoell, 1809.

[30] Les éditions fondées par Félix Alcan en 1883 deviennent les Presses universitaires de France lors d’une fusion en 1939. La maison d’édition avait alors occupé une place de choix parmi les éditeurs de philosophie, de sociologie et de psychologie. Je n’ai pas réussi à déterminer si Jouvet vise des auteurs particuliers. Il pourrait penser au psychologue Alfred Binet, qui a écrit des « Réflexions sur le paradoxe de Diderot » (L’Année psychologique, vol. 3, 1897, p. 279-295) et qui sera cité dans la première partie de la thèse d’André Bonnichon, La Psychologie du comédien, Paris, Mercure de France, 1942. Dans ce paragraphe et ailleurs, Jouvet tend à évaluer les discours sur le théâtre et sur son histoire au regard de la fonction des personnes qui les énoncent et regrette que les gens de métier n’y trouvent pas toujours leur compte. Il a envisagé un changement prochain de situation : « Jusqu’aujourd’hui, le savant et le professionnel en matière de théâtre ont poursuivi leur tâche séparément, chacun s’enfermant dans son domaine, l’acteur travaillant sur la scène […], les érudits et les savants s’attachant uniquement à une culture développée des textes […] Mais aujourd’hui, il nous semble, à nous gens de théâtre […] que les choses ont changé et que, d’un côté et de l’autre, on a pris conscience de l’isolement où chacun se trouvait. […] Bientôt sans doute nous verrons les premiers travaux de cette science expérimentale du théâtre qui sera le résultat de l’union des théoriciens et des praticiens » (Louis Jouvet, « De la convention théâtrale », Bulletin de la Société des Historiens du Théâtre, 7e année, no 1, 1939, p. 55).

[31] Dans d’autres notes où il est question de Sabbattini, Jouvet évoque « les éditions de Vitruve, avec les illustrations que chaque époque en a faites et qui diffèrent si complètement les unes des autres » (Louis Jouvet, « La scène, manifestation élémentaire du dramatique », art. cit., p. 69).

[32] Les noms de ces trois architectes apparaissent dans des lignes que Jouvet consacre à l’ordre italien dans des notes préparatoires à la causerie de 1938 (LJ-D-14 (4), f. 9-10, doc. 39-40) et citées dans l’article dont ce dossier est le complément.

[33] Laurent Mahelot et Michel Laurent, Mémoire pour la décoration des pièces qui se représentent par les Comédiens du Roi. Ce manuscrit du xviie siècle a été édité plusieurs fois au XXe siècle. Jouvet pouvait connaître ces éditions : La mise en scène à Paris au XVIIe siècle : Mémoire de Laurent Mahelot et Michel Laurent, Émile Dacier (éd.), Paris, s. l., 1901 et Le Mémoire de Mahelot, Laurent et d’autres décorateurs de l’hôtel de Bourgogne et de la Comédie-Française au XVIIe siècle, Henry Carrington Lancaster (éd.), Paris, Champion, 1920. Le texte fait notamment partie de la documentation rassemblée par Jouvet pour sa mise en scène de l’Illusion comique en 1937. L’identification d’un décor à Mélite de Corneille dans la préface de Jouvet (DdS, p. XXVI) suggère que celui-ci n’avait pas accordé d’attention particulière aux recherches de Lancaster sur le sujet (Henry Carrington Lancaster, « Introduction », dans Le Mémoire de Mahelot, Laurent et d’autres décorateurs…, op. cit., p. 21-25).

[34] Denis Diderot, Paradoxe sur le comédien, publié à titre posthume dès 1830.

[35] Johann Wolfgang von Goethe, Les Années d’apprentissage de Wilhelm Meister, paru en 1795-1796 et traduit en français dès 1802.

[36] Charles Garnier, Le Théâtre, Paris, Hachette, 1871 ou Charles Garnier, Le Nouvel Opéra de Paris, vol. 1 et 2, Paris, Ducher et Cie, 1878 et 1881.

[37] Allusion probable à Georges Moynet, La Machinerie théâtrale : Trucs et décors, Paris, Librairie illustrée, 1893, à moins que Jouvet ne se réfère à la publication du père, J. Moynet, L’Envers du théâtre : Machines et décorations, Paris, Hachette, 1873.

[38] Dans son livre, l’Abbé d’Aubignac présente la pratique comme la mise en application de ce qui, dans d’autres traités, prend la forme de maximes générales constituant la théorie du théâtre (Abbé d’Aubignac, « De ce qu’il faut entendre par Pratique du Théâtre » (I, 3), dans La Pratique du théâtre, Hélène Baby (éd.), Paris, Champion, 2011, p. 59). Dans sa préface, Jouvet prône une pratique qui ne découlerait pas de théories et qui résulterait d’une expérience acquise sur le terrain.

[39] Ces deux histoires sont rapportées à la fin de la préface (DdS, p. LIII-LIV). Voir aussi : Louis Jouvet, L’Art du théâtre, t. 2, op. cit., p. 73 et 444.

[40] Une lettre de Jouvet à Uhler du 7 mars 1946 conservée à Neuchâtel (FUHL-102-1.6), sans lien direct (sinon monétaire) avec le traité de Sabbattini n’est pas reproduite ici. Jouvet écrit qu’il est heureux d’avoir revu Uhler, tout comme du fait que René Thomas-Coële, un collaborateur de Louis Jouvet, ait pu faire sa connaissance. Il est surtout question de Charlotte Delbo (1913-1985), qui a suivi la troupe en tournée en tant que secrétaire jusqu’à l’automne 1941, qui sera déportée en 1943, et qui, en mars 1946, séjourne en Suisse à la pension Hortensia. Jouvet demande à Uhler de la soutenir financièrement en cas de besoin. Sur ce sujet, voir Violaine Gelly et Paul Gradvohl, Charlotte Delbo, Paris, Fayard, 2013, p. 205, ainsi que Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo : La vie retrouvée, Paris, Grasset & Fasquelle, 2016, p. 99-101. Il est possible que des lettres de Uhler à Jouvet postérieures à l’édition du traité de Sabbattini soient conservées dans le fonds parisien au sein de lots d’archives qui ont fait l’objet d’un catalogage où tous les expéditeurs ne sont pas systématiquement signalés.

[41] Michel Schlup, « Fred Uhler : Éditeur (1908-1982) », dans Michel Schlup (dir.), Bibliographies neuchâteloises, t. 5, Hauterive, Éditions Gilles Attinger, 2008, p. 309.

[42] André Gide regrette de n’avoir pas de texte inédit à confier à Uhler (cf. Lettre de André Gide à Fred Uhler (17.02.1941), dans André Gide et son éditeur suisse : Correspondance avec Richard Heyd (1930-1950), Pierre Masson et Peter Schnyder (éd.), Paris, Gallimard, 2022, p. 56). Jean Giono fait partie des auteurs édités par Uhler en 1941 et a été contacté par l’éditeur en janvier 1941 (Pierre Citron, Giono : 1895-1970, Paris, Seuil, 1990, p. 339).

[43] Simon Roth et François Vallotton, « L’édition en Suisse romande de 1920 à 1970 », dans Roger Francillon (dir.), Histoire de la littérature en Suisse romande, t. 3, Lausanne, Payot, 1998, p. 30-36.

[44] Ibid.

[45] Jouvet n’avait alors publié qu’un livre, Réflexions du comédien (1938). Sur les articles de Jouvet, voir la bibliographie de Paul-Louis Mignon, « Bibliographie », dans Louis Jouvet, coll. « Qui êtes-vous ? », Lyon, La Manufacture, 1988, p. 288-308. Jean-Louis Besson et Marc Véron expliquent la parution de 1938 en écrivant néanmoins que « sans conteste possible, le comédien est désormais [dès 1935] reconnaissable à son style d’écrivain » (Jean-Louis Besson et Marc Véron, « Préface des éditeurs », dans Louis Jouvet, L’Art du théâtre, op. cit., p. 15).

[46] Louis Jouvet, Prestiges et perspectives du théâtre français : Quatre ans de tournée en Amérique latine, Paris, Gallimard, 1945, p. 16.

[47] Denis Rolland, Louis Jouvet et le théâtre de l’Athénée : « Promeneurs de rêves » en guerre de la France au Brésil, Paris, L’Harmattan, 2000. Rolland arrête son enquête en juillet 1941 (ibid., p. 413). D’autres sources directes et indirectes relatives à la mémoire de la tournée sont fournies dans ibid., p. 419-420.

[48] Le plus souvent, ces informations paraissent être issues des archives se rapportant au voyage au Brésil, et en particulier du journal de la troupe Louis Jouvet (LJ-D-79 (5)). Rolland n’a pas porté d’attention particulière à la question de l’édition du traité italien (cf. Denis Rolland, op. cit., p. 174, 214).

[49] Lettre de Claude Guinot à Fred Uhler (05.06.1942), 4-COL-352 (6). Claude Guinot a une adresse à Castelnau-le-Lez et assure la transmission du courrier de Jeanne Mathieu (1911-2003), alors secrétaire de Louis Jouvet. Odette Lieutier crée sa maison d’édition à Paris en février 1942 (cf. Pascal Fouché, L’Édition française sous l’Occupation, t. 2, Paris, Bibliothèque de Littérature française contemporaine, 1987, p. 57) et publie notamment, en 1943, le Traité de scénographie de Pierre Sonrel, qui contient un commentaire reposant sur la traduction française de l’édition de 1942.

[50] Marthe Herlin-Besson (1907-1993), Renée Herlin à l’État civil, est collaboratrice et directrice de scène de Jouvet et sera responsable du fonds Louis Jouvet à la Bibliothèque nationale de France (cf. Denis Rolland, op. cit., p. 270).

[51] Il s’agit probablement de Marie Canavaggia (1896-1976), traductrice d’auteurs anglais, américains et italiens et importante collaboratrice de Louis-Ferdinand Céline. Elle vit à Paris avec sa sœur Renée Canavaggia (1902-1996), une astrophysicienne qui a également contribué à la traduction du traité de Sabbattini. Jeanne Gautier, une nièce des sœurs Canavaggia, suggère que c’est en 1939, par l’intermédiaire de Giraudoux, lors de la création d’Ondine, qu’elles font la connaissance de Jouvet (Renée Canavaggia et Jeanne Gautier, « Marie Canavaggia 1896-1976 : Éléments biographiques », dans Marie Canavaggia, Tusson, Du Lérot, 2003, p. 20). Cette information est partiellement étayée par un billet du fonds Louis Jouvet sur lequel Mademoiselle Canavaggia est présentée comme « Traductrice de M. Giraudoux » (LJ-Mn-79(42)). Cela tient à ce que, en 1938, Giraudoux avait préfacé la traduction de Marie du roman d’Evelyn Waugh Diablerie (Louis-Ferdinand Céline, Lettres à Marie Canavaggia : Index analytique des noms de personnes, des toponymes et des titres, Jean Paul Louis (éd.), Tusson, Du Lérot, 1995, p. 122, entrée Giraudoux). Quelques années avant ces événements, une première prise de contact avait eu lieu : en 1930, Marie Canavaggia avait soumis à Jouvet une traduction de L’Histoire des Rois Mages de Guglielmo Zorzi, en lui suggérant de l’exploiter (LJ-Mn-79 (41)).

[52] Billet de Marthe Herlin à Louis Jouvet (02.06.1939), LJ-Mn-79 (42), doc. 2. Un autre billet de Herlin à Jouvet portant la date du 13 juin 1939 sur son verso fait part d’un appel téléphonique de Canavaggia, qui ne connaît personne pour enseigner l’italien à Jouvet, mais qui suggère de lui envoyer un jeune normalien avec qui il pourra traduire deux chapitres du traité de Sabbattini qu’elle a choisis, sur l’équipement de la mer et sur l’apparition de fantômes. Le billet est annoté d’un « oui » dans la marge (Billet de Marthe Herlin à Louis Jouvet, daté du 13.06.1939 au verso, LJ-Mn-79 (42), doc. 1).

[53] Lettre de Renée Canavaggia à Marthe Herlin (26.11.1939), LJ-Mn-79 (42). Cette traduction est peut-être celle qui est conservée sous la cote LJ-D-69 (11).

[54] Lettre de Marthe Herlin à Renée Canavaggia (28.11.1939), LJ-Mn-79 (42), doc. 5.

[55] Il est question des activités de Jouvet et de son théâtre de septembre 1939 à décembre 1940 dans Denis Rolland, op. cit., p. 68-91. Je n’ai pas trouvé d’informations sur les éventuelles personnes de contact de Jouvet en Italie.

[56] Lettre de Jean Flory à Louis Jouvet (06.01.1939), LJ-Mn-20 et une note non datée sur le dépouillement d’ouvrages et de documents pour « l’Etude & la Bibliographie des LIEUX DRAMATIQUES » (LJ-Mn-20). Jacqueline Gamond, dans une lettre de vœux à Jouvet du 14 janvier 1940, écrit souhaiter arriver au terme d’une interminable bibliographie et, dans une lettre du 15 février 1940, constate que la documentation sur l’architecture théâtrale et la machinerie continue à s’accumuler (LJ-Mn-87 (3)). Il se pourrait que ces recherches s’inscrivent au sein d’un projet plus large d’élaboration d’un livre entièrement dédié à l’architecture théâtrale et aux lieux dramatiques, notamment évoqué par Sandrine Dubouilh, art. cit., p. 75.

[57] En mars 1941, Jouvet cherche à faire prolonger son autorisation de séjour en zone non occupée et craint qu’un retour à Paris ne réduise les chances d’obtenir une nouvelle autorisation (cf. Denis Rolland, op. cit., p. 298-300). Charlotte Delbo est envoyée à Paris, mais ses démarches restent sans succès. Elle quitte Paris pour retrouver la troupe à Lyon le 20 mars en traversant clandestinement la ligne de démarcation (cf. Ghislaine Dunant, op. cit., p. 42-44, ainsi que Violaine Gelly et Paul Gradvohl, op. cit., p. 61).

[58] DdS, p. XXXV.

[59] Jean Kiehl (1902-1968), enseignant et pionnier du théâtre amateur en Suisse romande.

[60] Jean-Mario Bertschy (1911-2002), cinéaste, producteur et acteur. Il sert d’intermédiaire avec la société qui produit le film inachevé L’École des femmes de Max Ophüls, avec Louis Jouvet dans le rôle d’Arnolphe. Le tournage commence en janvier 1941 et est interrompu le même mois (cf. Denis Rolland, op. cit., p. 195-205).

[61] Jouvet avait déjà joué dans plusieurs pièces de Giraudoux : Siegfried en 1928 et 1931, Amphitryon 38 en 1929, Intermezzo en 1933, La guerre de Troie n’aura pas lieu et Supplément au voyage de Cook en 1935, Electre et L’Impromptu de Paris en 1937 et Ondine en 1939. Il jouera dans L’Apollon de Marsac en 1942 et dans La Folle de Chaillot en 1945.

[62] Il s’agit d’une pièce de théâtre et d’un roman parus en 1939 qui figurent parmi les dernières publications de Giraudoux, également auteur de l’essai Pleins pouvoirs, paru la même année.

[63] La troupe de Jouvet entre en Suisse le 3 janvier au matin par Genève et arrive à Bâle le même jour pour commencer le tournage du film L’École des femmes (cf. Denis Rolland, op. cit., p. 195-205). Le tournage sera finalement déplacé à Genève, où Jouvet et une partie de sa troupe se rendent le 14 et où le reste de sa troupe le rejoint le 16. Le 24 janvier, l’interruption du tournage du film est décidée à la suite d’une réunion des actionnaires (LJ-D-79 (3)). La troupe donne des représentations à Genève du 16 au 26 janvier et une première tournée suisse commence (cf. ibid., p. 211-212).

[64] Un an plus tôt, en janvier 1940, Frédéric Uhler a été promu au grade de capitaine pour l’artillerie de campagne (« Promotions militaires », Feuille d’avis de Neuchâtel, 17.01.1940, p. 7). Des dessins de Marcel North gardent le souvenir d’un cours de répétition de février 1940 ayant duré trois semaines et durant lequel Frédéric, dit Fred Uhler, capitaine dans l’artillerie, est chargé de commander la batterie 9 (Michel Schlup, « En février 1940… », dans Marcel North, La Neuf, dessinée pour le capitaine Fred Uhler par Macel North sur trois alba, février 1940, s. l., 2009). Je n’ai pas pu déterminer la durée ni la nature des activités de Uhler au sein de l’armée en 1941.

[65] Ces deux paratextes figurent avant la reproduction de la lettre de Jouvet à son éditeur et la préface de Jouvet dans l’édition de 1942. Les autres paratextes – l’ode de Anton Francesco Tempestini à Honorato Visconti et l’imprimatur (« Aprobationes »), présents dans l’édition de 1638 et le fac-similé de 1926, ainsi que la lettre de Sabbattini à son protecteur dans l’édition de 1637, traduite en allemand en 1926 – ne sont pas intégrés à la traduction française.

[66] René Thomas-Coële, le secrétaire de Louis Jouvet, est peut-être impliqué dans l’envoi de l’un ou l’autre des textes nécessaires à l’édition de 1942. Il s’est souvenu que, au début de 1941, « Giraudoux aurait chargé Jouvet de remettre un texte pour l’impression à Fred Uhler en même temps que sa propre préface à Sabbattini » (Étienne Brunet, Wayne Ready, « Note sur le texte », dans Jean Giraudoux, Théâtre complet, Jacques Body (dir.), Paris, Gallimard, 1982, p. 1677, n. 1). La préface date de décembre 1941 et a directement été envoyée par Jouvet à Uhler (lettre 14). Si René Thomas-Coële a servi d’intermédiaire pour l’édition du traité de Sabbattini, il semble ainsi que ce soit plutôt pour un autre texte tel que la traduction ou les paratextes.

[67] L’ouvrage de 1942 sera imprimé à Zürich, sur les presses d’Orell Füssli Arts Graphiques S. A. Vers mars 1941, Uhler fait imprimer sa première publication, parue aux Ides de Mars, sur ces mêmes presses.

[68] Denis Rolland écrit : « Dès février 1941, les théâtres suisses demandèrent une nouvelle tournée à la troupe de Louis Jouvet […] [I]l est d’abord question d’Electre de Giraudoux […]. Assez vite cependant, Electre est abandonnée » (Denis Rolland, op. cit., p. 241-242).

[69] La deuxième tournée suisse commence à Genève, où la troupe joue Knock du 16 au 22 avril. Elle se poursuit à Neuchâtel du 23 au 25 avril, à Bâle le 26 avril, à Zurich du 27 au 29 avril, à Fribourg du 30 avril au 1er mai, à Berne le 2 mai, à La Chaux-de-Fonds les 3 et 4 mai, à Yverdon le 5 mai, à Bienne les 6 et 7 mai et se termine à Lausanne, où la troupe joue du 8 au 13 mai.

[70] Blaise Cendrars, L’Eubage : Aux antipodes de l’unité, Paris, Au Sans Pareil, 1926. Les raisons de la mention de ce livre ne sont pas connues. Jouvet et Cendrars (1887-1961) s’étaient notamment retrouvés à Aix-en-Provence l’année précédente, dans le contexte de l’exode de 1940 (Michèle Touret, « Cendrars et Jouvet, Aix-en-Provence 1940 », Feuilles de routes, no 45/46, 2006-2007, p. 148-151). Le 2 mai 1941, de Berne, Jouvet écrit à Cendrars afin de lui demander un mot de présentation de sa troupe pour une brochure de propagande destinée à l’Amérique latine (Lettre de Jouvet à Cendrars, 02.05.1941, LJ-Ms-153). Le 10 mai, Cendrars répond négativement à la demande (Lettre de Cendrars à Jouvet, 10.05.1941, LJ-Ms-153). Jouvet fait une demande similaire à l’écrivain Guy de Pourtalès (1881-1941), à qui il écrit le 2 mai et de qui il reçoit une réponse positive le 12 mai (Guy de Pourtalès, Correspondances III : 1930-1941, Doris Jakubec et Renaud Bouvier (éd.), Genève, Slatkine, 2014, p. 696-700).

[71] Le contrat, reproduit ci-dessous, stipule que Uhler a remis à Jouvet des échantillons lui permettant de se faire une idée du type de papier et de caractères prévus pour l’impression.

[72] Le titre est traduit de manière plus littérale dans la dédicace, dont Uhler accuse réception le 27 février 1941 : « Pratique de la fabrication des scènes et machines de théâtre » (Pietro dei Paoli, « Très illustre… », dans Nicola Sabbattini, op. cit., p. IX).

[73] Raymone Duchâteau (1896-1986), dite Raymone, comédienne et compagne de Blaise Cendrars. En 1941, elle fait partie de la troupe de Jouvet.

[74] Le 7 mai, Jean Giraudoux écrit à son fils Jean-Pierre qu’il a fait plusieurs voyages à Lyon pour retravailler les pièces que Jouvet jouera en Amérique du Sud (Jean Giraudoux, Lettres, Jacques Body (éd.), Paris, Klincksieck, 1975, p. 278).

[75] Jean Giraudoux, Littérature, Paris, Grasset, 1941.

[76] Uhler fera imprimer Sodome et Gomorrhe de Giraudoux en 1943. Après la mort de l’auteur, Uhler publiera Le Théâtre complet de Jean Giraudoux en 16 volumes (Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes, 1945-1953) ainsi que Armistice à Bordeaux (Neuchâtel, Ides et Calendes, 1945) et Visitations (Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes, 1947).

[77] Le souhait de Jouvet a été respecté par Uhler. Ce n’est qu’à partir de la réimpression de 2015 que les noms des traductrices n’apparaissent plus sur la couverture.

[78] Le mardi 27 mai, la troupe quitte Lyon pour Lisbonne (Denis Rolland, op. cit., p. 310).

[79] La troupe joue à Rio de Janeiro du 7 au 25 juillet (Denis Rolland, op. cit., p. 360) et à São Paulo du 28 au 31 juillet (ibid., p. 369). Elle se trouve à Buenos Aires du 6 août au 15 septembre (« Documents biographiques », Revue de la Société d’Histoire du Théâtre, op. cit., p. 73).

[80] Camille Demangeat (chef-machiniste), Léon Deguilloux (chef-machiniste) et Marthe Herlin-Besson (directrice de la scène) font partie de la troupe en tournée en Amérique du Sud (Denis Rolland, op. cit., p. 270). Christian Bérard a dessiné de nouveaux costumes pour la première tournée sud-américaine, mais ne traverse pas l’Atlantique (Denis Rolland, op. cit., p. 284-285, 310). Pavel Tchélitcheff ne fait pas partie de la troupe en tournée en Amérique du Sud, mais est, comme Bérard, cité dans la préface de Jouvet (DdS, p. XLVII et LIII).

[81] Une version de cette lettre conservée dans le fonds Louis Jouvet contient l’ajout manuscrit : « Monsieur Anton G. Bragaglia » (LJ-D-69 (10)).

[82] Après un premier volume paru en 1931, la Bibliothèque de la Pléiade a notamment proposé une édition des œuvres complètes de Racine (1931) et de Molière (1932), ainsi que du théâtre complet de Corneille (1934) et de Shakespeare (1938). Les premiers volumes se caractérisaient généralement par un apparat critique limité et moins fidèle à l’idée de restituer les œuvres dans leur contexte historique qui pouvait caractériser la critique académique d’inspiration lansonienne d’alors qu’à la volonté de pratiquer ce qu’Albert Thibaudet a qualifié, dans Psychologie de la critique (1930), de « Critique des Maîtres » (cf. Alice Kaplan et Philippe Roussin, « A Changing Idea of Literature: The Bibliothèque de la Pléiade », Yale French Studies, no 89, 1996, p. 244-249 et Joëlle Gleize et Philippe Roussin, « Métamorphose d’une bibliothèque », dans Joëlle Gleize et Philippe Roussin (dir.), La Bibliothèque de la Pléiade : Travail éditorial et valeur littéraire, Paris, Éditions des archives contemporaines, 2009, p. 50-53).

[83] La troupe se rend le 7 octobre à Rio de Janeiro et devait initialement retourner en France. Finalement, elle ne rentrera pas, à l’exception de cinq membres : Alexandre Rignault, Raymone, Jacqueline Cheseaux, Charlotte Delbo et René Dalton (« Documents biographiques », Revue de la Société d’Histoire du Théâtre, no 13, 1952, p. 73-74 ; Jean-Marc Loubier, Louis Jouvet : Biographie, Paris, Ramsay, 1986, p. 268 ; Denis Rolland, op. cit., p. 303-305 ; LJ-D-79 (4)). Dans cette lettre de fin août, Jouvet, juste après avoir fait part de la possibilité qu’une lettre se perde, laisse penser à son destinataire suisse qu’il reviendra en Europe début octobre.

[84] La version non signée conservée dans le fonds Louis Jouvet contient : « avec les Confidences au Lecteur » (LJ-D-69 (10), doc. 5).

[85] Suzanne Mélinand (env. 1891-1985), infirmière et religieuse (« Avis mortuaires », Feuille d’avis de Neuchâtel, 01.04.1985, p. 6), fille du philosophe et psychologue français Camille Mélinand (1865-1951). Elle est la demi-sœur de Monique Mélinand (1916-2012), qui avait été engagée à l’Athénée en 1937, après une audition. Monique rejoint la troupe de Jouvet en Amérique du Sud en décembre 1941 et Jouvet aura ensuite une liaison avec elle jusqu’à ce qu’il meure en 1951 (Marc Véron et Jean-Louis Besson, dans L’Art du théâtre, t. 1, op. cit., p. 96, n. 19).

[86] « NLT » : Indication de service taxée employée pour les lettres-télégrammes de nuit entre les pays européen et les pays extra-européen.

[87] Le journal de la troupe de Jouvet contient l’entrée suivante pour le dimanche 14 décembre : « M. Jouvet porte les dernières corrections à la Préface, qui part à 18h sous pli recommandé, par avion (L.A.T.I.) à destination de M. Fred Uhler en Suisse » (LJ-D-79 (5)). LATI (Linee Aeree Transcontinentali Italiane) est le nom d’une compagnie aérienne transatlantique.

[88] Madeleine Ozeray se souviendra du moment où Jouvet termine la rédaction de sa préface : « Après chaque répétition, il travaillait à sa Préface de la « Pratique pour fabriquer les scènes du Théâtre de Sabbattini ». Il la termina devant la fenêtre ouverte sur les jardins de l’hôtel Gloria » (Madeleine Ozeray, À toujours, Monsieur Jouvet, Paris, Éditions Buchet / Chastel, 1966, p. 184). Le journal de la troupe témoigne également de la préparation de cette préface durant les mois de novembre et de décembre. On trouve ainsi cette entrée au 13 décembre : « Tous ces dix derniers jours, M. Jouvet se reposant sur A. Moreau du soin de faire répéter les acteurs, a travaillé quotidiennement à la préface qu’il écrit pour le livre de Sabbattini, il y a travaillé chaque journée, aidé par M. Herlin » (LJ-D-79 (5)).

[89] Un parcours d’une version du tapuscrit de la préface conservée dans le fonds Louis Jouvet suggère que les interventions de l’éditeur portent essentiellement sur la composition (retours à la ligne, caractères italiques…) ; les interventions les plus fortes semblent être les ajouts de renvois aux figures dans la partie intitulée « L’architecture dramatique » (DdS, p. XX-XXII).

[90] Anton Giulio Bragaglia, « Nicola Sabbattini », Urbino, Regio Istituto d’Arte per il Libro in Urbino, s. d., p. 3-69, tiré à part de Anton Giulio Bragaglia, « Nicola Sabbattini », dans Celebrazioni Marchigiane: Parte I. 16-31 Agosto 1934 – XII, Urbino, R. Istituto d’Arte per la Decorazione e la Illustrazione del Libro in Urbino, 1935, p. 421-487. Sous le titre de l’article, il est précisé qu’il s’agit d’un « discorso tenuto a Senigallia (Ancona), il 28 agosto 1934 – a. XII, in occasione delle Celebrazioni Marchigiane » (ibid., p. 421). Jacqueline Gamond, une collaboratrice de Jouvet qui fait des recherches pour lui, a pu accéder à un tiré-à-part de cette étude à laquelle elle consacre une fiche de lecture particulièrement détaillée et datée du 15 avril 1940 (LJ-D-69 (11), doc. 10). En raison de l’intérêt qu’elle présente, elle choisit d’en traduire de larges extraits qui s’étendent sur plus de quarante feuillets. Cette traduction (LJ-D-69 (11)), le résumé qui en a été fait (LJ-D-83 (8)), ainsi que le résumé du résumé constituent apparemment la source principale de Jouvet relativement aux informations biographiques qu’il fournit dans sa préface, et qui se trouvent dans la section « Qui était Sabbattini ? » (DdS, p. XVI-XVII). Jouvet reprend notamment les incertitudes concernant la naissance de l’auteur italien (ibid., p. 448), l’opposition entre les partisans des machines et les partisans de la comédie (ibid., p. 427), la possibilité que Sabbattini soit, plutôt que Andrea Sighizzi ou Sgizzi, à l’origine de la distribution des loges en rangées circulaires (ibid., p. 453-454), la mention d’une réimpression du traité en 1738 (ibid., p. 459-460) et la mort de Sabbattini le jour de Noël (ibid., p. 448). La différence quant à l’année de sa mort – Bragaglia la situe en 1654, Jouvet en 1653 – pourrait dépendre de leurs interprétations respectives d’une citation de Bragaglia et de la date à laquelle ils fixent le changement d’année. Il est possible que Jouvet emprunte également des propositions de Bragaglia à d’autres endroits de la préface, notamment lorsqu’il évoque une continuité entre Sabbattini et l’Encyclopédie (ibid., p. 462 et DdS, p. XXX).

[91] Gustave Cohen, Histoire de la mise en scène dans le théâtre religieux français du Moyen Âge, Paris, Champion, 1926, planche I.

[92] Lucien Dubech, Histoire générale illustrée du Théâtre, 5 volumes, Paris, Librairie de France, 1931-1934. Uhler ou ses collaborateurs insèrent six illustrations sans indiquer de source et sans reprendre les références les plus précises indiquées par Jouvet. Les illustrations de la préface semblent être issues de références en allemand telles que : Josef Durm, Handbuch der Architektur. Zweiter Teil. 1. Band: Die Baukunst der Griechen, 3e éd., Leipzig, Alfred Kröner Verlag, 1910, p. 460, fig. 414 pour le « Théâtre grec (Epidaure) » (DdS, p. xxi) ; Ernst Guhl et Wilhelm Koner, Das Leben der Griechen und Römer nach antiken Bildwerken dargestellt, 2e éd., Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1864, p. 507, fig. 437 pour le « Théâtre romain (Théâtre d’Hérode) » (DdS, p. XXII) ; Martin Hammitzsch, Der Moderne Theaterbau. I. Teil : Der höfische Theaterbau, Berlin, Ernst Wasmuth, 1906, p. 15, fig. 5 ; p. 57, fig. 32 et p. 69, fig. 38 pour le « Théâtre italien (Teatro Olimpico de Vicence) » (p. XIX), le « Théâtre élisabéthain (Le « Swan » à Londres) » (DdS, p. XXVIII) et le « Théâtre du XVIIIème siècle (Première Comédie Française) » (DdS, p. XXX). Le « Théâtre au moyen âge » (DdS, p. XXVI) est présenté dans une version relativement répandue qui se reconnaît à l’emploi de numéros généralement accompagnés d’une légende indiquant les lieux représentés.

[93] Le journal de la troupe contient les informations suivantes : « Mlle. Monique Mélinand comédienne, arrive aujourd’hui [mercredi 17 décembre] à Rio, par le « Bagé », venant de France. Elle est engagée dans la Troupe » (LJ-D-79 (5)). Voir aussi : Simone Dubreuilh, « Louis Jouvet est rentré à Paris avec une nouvelle partenaire », Feuille d’avis de Neuchâtel, 02.03.1945, p. 4.

[94] Un exemplaire de ce tiré à part est conservé à la BPUN : « « Découverte de Sabbattini » a paru en préface à l’édition de langue française de la « Pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre ». Il en a été fait un tirage à part, limité à 15 exemplaires, soit 2 exemplaires sur Japon ancien numérotés de 1 à 2, 3 exemplaires sur Hollande van Gelder numérotés de 3 à 5 et 10 exemplaires sur vergé blanc numérotés de 6 à 15. »

[95] La troupe de Jouvet joue à Zürich les 11 et 12 février ainsi que du 27 au 29 avril 1941. Les archives gardent la trace d’une soirée avec Maurice Chevalier et Germaine Sablon dans cette ville le 11 févier 1941 (LJ-D-79 (3)). Voir aussi : Denis Rolland, op. cit., p. 204.

[96] Le 31 mars, Giraudoux écrit à son fils qu’il vient de faire une tournée de conférences en Suisse et qu’il a eu Jouvet au téléphone (Jean Giraudoux, Lettres, op. cit., p. 283 ; voir aussi : Jean Giraudoux et Louis Jouvet, Correspondance entre Jean Giraudoux et Louis Jouvet, Brett Dawson (éd.), Cahiers Jean Giraudoux, no 9, Paris, Grasset, p. 110, n. 1). En 1947, Uhler éditera le texte ou une partie du texte prononcé en Suisse par Giraudoux en février 1942 dans Visitations (Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes).

[97] Dans une lettre du 25 mars 1942, la secrétaire de Jouvet restée à Paris, Jeanne Mathieu, demande deux exemplaires du Sabbattini à Uhler (4-COL-352 (6)). Le 8 avril, Uhler lui écrit en lui demandant l’adresse des sœurs Canavaggia et de Pavel Tchelitcheff (4-COL-352 (6)). Le 4 mai, Claude Guinot écrit à Uhler à la demande de Mathieu pour lui indiquer l’adresse des sœurs Canavaggia, lui indiquer que Pavel Tchelitcheff se trouve à New York et lui demander si quelque chose est prévu concernant la diffusion du traité de Sabbattini en France occupée (4-COL-352 (6)). Le 13 mai, Uhler répond à Guinot tout en lui envoyant deux exemplaires hors commerce. Le 5 juin, Claude Guinot écrit avoir transmis les deux exemplaires aux sœurs Canavaggia et signale que Hachette n’a pas sorti le livre, malgré des placards l’annonçant. Il demande également s’il serait possible de fournir la librairie d’Odette Lieutier. Les échanges continuent jusqu’en septembre, notamment pour fournir Odette Lieutier et payer Uhler par l’intermédiaire de Pierre Seghers, à Avignon (4-COL-352 (6)). Le 21 juin, Marie Canavaggia remercie Jouvet pour les exemplaires et la mention (LJ-Ms-161, doc. 48)

[98] Collection à tirage limité lancée en 1921, interrompue en 1933 et reprise en 1945. La collection que pense lancer Uhler ne verra pas le jour, du moins pas sous ce nom.

[99] Suzanne Mélinand, voir lettre 10.

[100] DdS, p. XXXII.

[101] M. D., Vies des fameux architectes, Paris, Desure l’aîné, 1787.

[102] Marcel Schwob, Vies imaginaires, Paris, Charpentier et Fasquelle, 1896.

[103] Sandrine Dubouilh, « Scénographie et « mystère du théâtre » », dans Ève Macarau et Jean-Louis Besson (dir.), Louis Jouvet : Artisan de la scène, penseur du théâtre, Montpellier, Deuxième époque, 2018, p. 73-75.

[104] Ibid., p. 74.

[105] DdS, p. XL.

[106] Cette « Histoire à propos de Sabbattini » se trouve dans le fonds Louis Jouvet au sein d’un lot de tapuscrits où se trouve de la documentation de tiers autour de Sabbattini contenant une traduction de l’étude de 1934 d’Anton G. Bragaglia « Nicola Sabbattini » par Jacqueline Gamond datée du 15 avril 1940 (doc. 10-53), plusieurs listes se rapportant à cette étude (bibliographie des ouvrages cités, liste des machinistes, décorateurs et architectes mentionnés, liste des pièces jouées au xviie siècle citées, liste d’acteurs) et d’une traduction partielle de la postface de 1926 de Willi Flemming (doc. 60-62) qui pourrait être celle que Renée Canavaggia transmet à Marthe Herlin le 26 novembre 1939 (LJ-Mn-79 (42)).

[107] La qualification de « grand sorcier » aurait, selon certaines sources, été attribuée au machiniste Giacomo Torelli (Francesco Milizia, Vie des architectes anciens et modernes, Jean Claude Pingeron (trad.), Paris, Claude-Antoine Jombert fils, 1771, p. 246). Jean de La Fontaine qualifie ce même Torelli de « magicien expert, & faiseur de miracles » (Lettre de La Fontaine à Maucroix, 22.08.1661, dans Jean de La Fontaine, Œuvres diverses, t. 3, Paris, Jean-Luc Nion, 1724, p. 299).

[108] « Au moment de faire apparaître l’enfer on ouvrira ladite ouverture […], on postera quatre hommes, lesquels devront être de bonnes gens, mettant zèle et honneur à bien faire » (Nicola Sabbattini, op. cit., II, 23, p. 105).

[109] « La théorie n’est point difficile mais plus facile encore est la pratique », (Nicola Sabbattini, op. cit., II, 57, p. 171).

[110] Réminiscence possible de Jacques-François-Louis Grobert : « Le défaut dominant du mécanisme théâtral actuel est le manque d’un espace latéral suffisant pour y préparer les décorations de toute espèce sans gêner sensiblement le mouvement des acteurs » (De l’exécution dramatique, considérée dans ses rapports avec le matériel de la salle et de la scène, Paris, F. Schoell, 1809, p. 203).

[111] On retrouve souvent la clausule « on aura fait tout ce qu’il fallait » (parfois complétée de « faire ») dans la traduction parue en 1942 : Nicola Sabbattini, op. cit. II, 15, p. 93 ; 20, p. 102 ; 38, p. 133 ; 42, p. 138 ; 44, p. 145, 51, p. 162 ; « ainsi aura-t-on fait tout ce qu’il fallait » (ibid., II, 10, p. 86 ; 13, p. 90 ; 25, p. 109 ; 31, p. 118 ; 39, p. 134 ; 41, p. 136 ; 53, p. 165).

[112] L’expression apparaît également dans la traduction de 1942 : « ainsi aura-t-on fait tout le nécessaire » (ibid., II, 29, p. 113), « faire tout le nécessaire », (ibid., II, 32, p. 121), « ainsi sera fait tout le nécessaire » (ibid., II, 50, p. 161).

[113] DdS, p. XVII – XVIII.

[114] Sophie Wilma Holsboer, L’Histoire de la mise en scène dans le théâtre français de 1600 à 1657, Paris, Droz, 1933, p. 160.

[115] Castil-Blaze, L’Opéra-italien de 1548 à 1856, Paris, Castil-Blaze, 1856, p. 77-78. D’autres sources mentionnent une telle édition : « Niccola Sabbatini, de Pesaro, imprima sa Pratica di fabricar scene e machine ne’ teatri en 1638, et une seconde édition parut en 1738 » (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 6, Paris, Administration du Grand Dictionnaire, 1870, p. 255, entrée « Décoration »).

[116] « 780. Sabbatini, Nicola. Pratica di fabbricare scene, e macchine teatrali, ristampata da nuovo coll’ agiunta del secondo libro. Ravenna 1738 in 4. fig. » (Catalogo rationato dei libri d’arte et d’antichita posseduti dal conte Cicognara, Pise, Niccolò Capurro, 1821, p. 145). L’ouvrage numérisé est consultable via le site cicognara.org, où la notice du catalogue est reproduite telle quelle.

[117] Il se trouve, par exemple, dans Catalogus Libororum Bibliothecae Raphaelis Tricheti du Fresne, Paris, 1662.

[118] « Plusieurs habiles maîtres succédèrent à Peruzzi ; les plus célèbres sont les suivans : Sabattini, qui nous a laissé un petit traité fort curieux sur l’art de peindre et de construire les décorations théâtrales » (Giuseppe-Antonio Borgnis, Traité complet de mécanique appliquée aux arts, Paris, Bachelier, 1820, p. 274). L’information est reprise dans Jacques-Auguste Kaufman, Architectonographie des théâtres, Paris, L. Mathias, 1840, p. 14. On trouve également des mentions chez Joseph de Filippi au début des années 1860.

[119] Ludovic Celler [Louis Leclercq], Les Décors, les costumes et la mise en scène au XVIIe siècle, Paris, Liepmannssohn et Dufour, 1869, p. 47.

[120] Hermann Fritsche, « Vorwort », dans Molière, L’Avare, Hermann Fritsche (éd.), Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1886, p. IV.

[121] Georges Moynet, La Machinerie théâtrale : Trucs et décors, op. cit., p. 151.

[122] Henry Prunières, L’Opéra italien en France avant Lulli, Paris, Champion, 1913, p. 297, n. 2.

[123] Ulrike Hass, « Von der Schau-Bühne zur Architektur und über das Theater hinaus. Raumbildende Prozesse bei Sabbatini, Torelli, Pozzo und Appia », dans Norbert Otto Eke, Ulrike Hass et Irina Kaldrack (dir.), Bühne: Raumbildende Prozesse im Theater, Munich, Wilhelm Fink, 2014, p. 349, n. 7. Dans le livre de Prunières, on trouve tantôt « Sabattini » (op. cit., p. 6, 129), tantôt « Sabbattini » (ibid., p. 297, 410, 426).

[124] Willi Flemming, « Nachwort », dans Nicola Sabbattini, Anleitung Dekorationen und Theatermaschinen herzustellen, Willi Flemming (trad. et postface), Weimar, Gesellschaft der Bibliophilen, 1926, p. 285. Flemming se réfère au Künstlerlexikon de Georg Kaspar Nagler (1801-1866).

[125] Le fac-similé est celui de l’édition de 1638, malgré l’année 1639 qui figure sur la couverture en allemand.

[126] Manuscrit issu de la collection d’Albert Köster (1862-1942) et conservé au Deutsches Theatermuseum de Munich sous la cote 001/4 00271/001.

[127] Manuscrit issu de la collection d’Albert Köster (1862-1942) et conservé au Deutsches Theatermuseum de Munich sous la cote 001/4 00271 :2/001

[128] Achevé d’imprimer sur les presses d’Orell Füssli Arts graphiques S.A. à Zürich le 15 février 1942. Réimpressions le 29 juillet 1977 sur les presses de Paul Attiger à Neuchâtel, en avril 1994 sur les presses de l’imprimerie Benteli à Wabern-Berne, puis en format de poche en janvier 2015 sur les presses de l’imprimerie « La Source d’Or » à Clermont-Ferrand.

[129] Michel Schlup, Marcel North (1909-1990), dessinateur, aquarelliste, graveur, illustrateur, scénographe, écrivain et chroniqueur, Neuchâtel, Bibliothèque publique et universitaire, 2009, p. 42.

[130] André Clavien, Hervé Gullotti et Pierre Marti, « La province n’est plus la province » : Les relations culturelles franco-suisse à l’épreuve de la seconde guerre mondiale (1935-1950), Lausanne, Antipodes, 2003, p. 208.

[131] Sur le rejet par Louis Aragon de la posture adoptée par Henry de Montherlant et Jean Giono, voir l’article consacré à Louis Aragon et Albert Béguin par Corinne Grenouillet, « Celui qui croyait au ciel et celui qui n’y croyait pas… », Recherches croisées Aragon / Elsa Triolet, no 4, 1992, p. 221-281. En 1942, Aragon et Uhler doivent renoncer à un projet d’édition, car Gaston Gallimard refuse en principe les accords avec des maisons d’édition non françaises (Simon Roth et François Vallotton, « L’édition en Suisse romande de 1920 à 1970 », art. cit., p. 31). Aragon est édité par Uhler dès 1943. Après la guerre, Uhler continue à publier Montherlant avec des pièces de théâtre (1950-1951) et Aragon avec L’Enseigne de Gersaint (1946).

[132] Michel Schlup (textes) et Jean-Paul Reding (notices), Ides et Calendes : 50 ans d’édition. 1941-1991. Catalogue d’exposition, Neuchâtel, Bibliothèque publique et universitaire, 1991, p. 11.

[133] Ibid., p. 43.

[134] Ibid., p. 7.

[135] Une publicité de la Feuille d’avis de Neuchâtel du 3 décembre 1942 annonce la parution récente de l’ouvrage.

[136] La publication ne contient pas d’achevé d’imprimer. La première mention de cette publication que j’aie identifiée dans la presse suisse numérisée date du 1er février 1944, le lendemain de la mort de l’auteur (P.-H. J., « Jean Giraudoux n’est plus », La Revue, no 30, 01.02.1944, p. 6). À lire l’apparat critique de l’édition dans la Pléiade et en raison de l’absence de cette publication dans le catalogue Ides et Calendes 1943-1944, on peut se demander si la sortie a été différée en raison d’un accord avec la maison d’édition Grasset, qui a édité une version ultérieure du texte dont l’achevé d’imprimer date du 11 novembre 1943 (cf. Étienne Brunet, Wayne Ready, « Note sur le texte », dans Jean Giraudoux, Théâtre complet, Jacques Body (dir.), Paris, Gallimard, 1982, p. 1678-1679).

Pour citer cet article

Simon Willemin, « Le Sabbattini de Louis Jouvet – Compléments », Revue d’Histoire du Théâtre numéro 301 [en ligne], mis à jour le 01/03/2025, URL : https://sht.asso.fr/le-sabbattini-de-louis-jouvet-complements/

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