Revue d’Histoire du Théâtre • N°270 T2 2016
Le théâtre français d’expression occitane du XVIIe siècle dans l’histoire du théâtre. L’exemple du » Théâtre de Béziers »
Résumé
Le théâtre d’expression occitane de la première modernité, pourtant riche de 200 pièces, n’a quasiment aucune existence dans l’histoire du théâtre français, qui est une histoire du théâtre en français et essentiellement de la production parisienne. Dans cette situation, le cas du « Théâtre de Béziers », ensemble de 24 pièces jouées et publiées dans cette ville pendant la première moitié du XVIIe siècle, est particulièrement remarquable. Sauvé une première fois de l’oubli par un imprimeur-libraire désireux de préserver la mémoire des représentations et des fêtes de l’Ascension, il est ensuite évoqué, et ses exemplaires conservés, par les collectionneurs à l’origine des premières « Bibliothèques du théâtre » puis par les érudits locaux de la Société archéologique de Béziers. Chez ces derniers, le geste n’est pas exempt d’ambiguïté : publiant l’un des fleurons du patrimoine local, ils condamnent ses faibles qualités littéraires.
Abstract : The drama of the XVIIth century written in Occitan in the history of drama : the example of the « Théâtre de Béziers »
The drama of the first modernity written in Occitan, though rich of 200 plays, do not exist in the history of French drama, which is an history of the drama in French, and mainly of the parisian production. Consequentially, the example of the « Théâtre de Béziers » – a collection of twenty-four plays staged and printed in this town during the first half of XVIIth century – is noteworthy. It has been saved a first time by a printer who wished to preserve the memory of the representations and the feasts of Ascension ; it is later evoked, and its copies preserved, by the collectors who write the first « Bibliothèques du théâtre » and then by the local scholars of the Archeological Society of Béziers. But their point of view is somewhat ambiguous : while publishing a jewel of the local patrimony, they blame its weak literary qualities.
Vous n’avez actuellement pas accès au contenu de cet article. Veuillez vous connecter à votre compte, vous abonner à la revue, ou acheter cet article ou ce numéro pour le visualiser dans son intégralité.