Société d'Histoire du Théâtre

Revue d’Histoire du Théâtre • N°270 T2 2016

176 pages
ISBN : 9791094971048
Version numérique : 12 euros
Version papier : 15 euros

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Revue d’Histoire du Théâtre • N°270 T2 2016

Saisir le geste du chanteur d’Opéra. Nouveaux enjeux pour l’histoire du théâtre

Par Céline Frigau Manning

Résumé

L’histoire du théâtre a vu émerger depuis peu un nouvel objet : le geste du chanteur d’opéra. Comment expliquer qu’elle ne l’ait pas pris plus tôt en considération ? Quelles raisons esthétiques ou historiographiques recouvrent cet oubli et la volonté, nouvelle, d’y remédier ? L’article s’attache pour le comprendre à trois croyances, et d’abord au lieu commun selon lequel l’art de l’acteur, a fortiori celui du chanteur, ne laisserait pas de traces. Deuxième croyance, le chanteur ne serait pas un acteur, ou du moins, comme l’exprime Patrice Chéreau, qu’un bon « acteur amateur ». La troisième croyance sera plus spécifiquement liée au geste des chanteurs de l’Opéra-Italien de Paris du premier XIXe siècle, qui jouera ici le rôle d’étude de cas : le chanteur français du temps jouerait et chanterait, alors que le chanteur italien ne ferait que chanter ; une vision mise en péril au moment où l’idéal de l’acteur-chanteur se forme autour d’un panthéon d’artistes souvent issus des Italiens.

Abstract : Considering Opera Singers As Actors: New Issues for Theatre History

Theatre history has recently seen emerge a new object of study, namely: the gesture of the opera singer. How are we to explain that this key aspect of performance was not earlier taken into consideration? What aesthetic and historiographical reasons explain this oversight, and the new desire to remedy it? I will concentrate here on three commonly held convictions. Firstly, the commonplace idea that the art of the actor, and even moreso of the singer, disappears without a trace. Secondly, that the singer is not an actor, or at least, as Patrice Chéreau puts it, is at best a good “amateur actor”. The third belief is more specifically related to the gesture of the singers of the Paris Opéra-Italien in the early nineteenth century, which will serve here as my primary case study. According to this myth, French singers can act and sing, while Italian singers can only sing, a vision which is jeopardized when the ideal of the actor-singer is formed around a pantheon of artists who often come from the Paris Opéra-Italien.

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