Frontispice de Que c’est comme un bouquet de fleurs, Paris, Dentu, 1866
[Folies-Dramatiques, 23 décembre 1865]. Collection BnF, Arsenal, GD 48254

Revue d’Histoire du Théâtre • N°266 T2 2015

Luc Malpertuis, auteur belge et collectionneur de revues théâtrales de fin d’année. Contribution à l’histoire d’un genre méconnu

Par Paul Aron

Résumé

Les revues théâtrales de fin d’année sont une composante essentielle de la vie culturelle bruxelloise depuis le milieu du XIXe siècle. D’origine essentiellement française, elles se sont adaptées à l’esprit local et sont devenues un genre en vogue, sur le mode de la zwanze, de la blague belge, où tous les événements politiques, culturels, sociaux ou scientifiques sont systématiquement mis en pièce(s). Quelques auteurs français réfugiés en Belgique après le 2 décembre 1851 y ont vu le moyen de sauvegarder la tradition satirique dont ils étaient les héritiers. Mais c’est surtout à partir des années 1880 que la revue connaît ses plus grands succès populaires, lorsque des écrivains et des acteurs locaux, bien au fait de l’actualité, en ont assuré la transposition parodique[1]. Il est ainsi commode de distinguer deux périodes dans l’histoire de la revue au XIXe siècle, auxquelles s’ajouterait une troisième, après 1918, lorsque le genre de la revue évolue vers le grand spectacle du music-hall.

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