Revue d’Histoire du Théâtre • N°269 T1 2016
Obscène chevauchée ? Théâtre, charivari et présence féminine dans la culture joyeuse à Lyon au milieu du XVIe siècle
Par Katell Lavéant
Résumé
Le pouvoir des femmes est l’un des thèmes centraux de la culture théâtrale joyeuse de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance – pouvoir réel ou fantasmé, craint, décrié et circonscrit. Les femmes tentent de porter la culotte, les hommes tentent de les en empêcher : voilà, au moins en apparence, le fil conducteur de farces telles que celle du Cuvier et de sermons parodiques comme celui des Maux de mariage ou le Sermon joyeux du ménage[1]. Quelle parole des femmes peut alors être mise en scène, dans des pièces a priori écrites et jouées par des hommes[2] ? Les femmes peuvent-elles s’exprimer autrement qu’au travers du filtre moqueur et simplificateur de la parole masculine qui les imite, et dans quel but ? Et est-ce véritablement – ou uniquement – l’expression féminine qui pose problème dans la vision des relations hommes-femmes que nous livre la culture joyeuse ?
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