Revue d’Histoire du Théâtre • N°263 T3 2014
Vers la verticalité du vers
Résumé
« Madamina, il catalogo è questo », chante Leporello à propos des conquêtes de Don Juan… Et bien, en feuilletant le catalogue de Carmelo Bene, on trouvera que ses « opérations », conduites dans le théâtre et contre le théâtre, si elles ne sont pas aussi nombreuses, sont tout aussi séduisantes. Et pour la plupart explicitement violentes. Elles commencent par « l ’écartèlement du langage et du sens dans la désécriture scénique », se poursuivent avec « la désarticulation du discours succube du signifiant », passent par toute une série de démolitions, de renouvellements, de suspensions pour terminer avec, ou mieux, pour commencer par sa « machine actoriale ». Mais, s’il avait eu le temps et l’envie de réécrire son « Autographie d’un portrait » – c’est-à-dire l’essai qui récapitule sa vie professionnelle – Carmelo Bene aurait ajouté en conclusion de son catalogue « la verticalité du vers », vers laquelle il a justement dépensé les dix dernières années « de sa vie courte et de son grand art ».
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