Revue d’Histoire du Théâtre • N°295 T4 2022
Bienséance et poïétique théâtrale : histoire d’une tension créatrice
Par Gilles Declercq
Résumé
À compter des années 1630, le théâtre français, devenu professionnel et placé sous la protection royale, se doit d’être honorable. Sa dramaturgie, sa rhétorique et son esthétique se régularisent et la scène affiche son honnêteté. S’impose la convention des bienséances externes (conformité aux mœurs du temps) et internes (cohérence des caractères et vraisemblance des actions) qui nuira au théâtre classique accusé de sacrifier le corps et les passions actoriales. Ce numéro coordonné par Gilles Declercq et Stella Spriet montre inversement de quelle façon ces préceptes ont été – tout en affichant un respect officiel des règles – l’occasion d’intensifier l’innovation dramatique et scénique en prenant appui sur l’imaginaire des spectateurs. Autour des querelles du Cid et de L’École des Femmes, examinant tragédies et comédies, ces études mettent en lumière l’inventivité trop souvent méconnue d’une poïétique théâtrale « sous contrainte ».
Pour citer cet article
Gilles Declercq, « Bienséance et poïétique théâtrale : histoire d’une tension créatrice », Revue d’Histoire du Théâtre numéro 295 [en ligne], mis à jour le 01/04/2022, URL : https://sht.asso.fr/bienseance-et-poietique-theatrale-histoire-dune-tension-creatrice/