Dictionnaire des metteuses en scène
Cora LaparcerieNée le 09/11/1875, Morcenx (France)
Décédée le 28/08/1951, Paris (France)
Métiers: Comédienne, Directrice de théâtre, Metteuse en scène
Pays d'exercice: France
Organisations ou collectifs liés: Nouvelle Scala Paris, Théâtre Antoine Paris, Théâtre Cora-Laparcerie Paris, Théâtre de l'Ambigu Paris, Théâtre de l'Odéon Paris, Théâtre de la Porte Saint-Martin Paris, Théâtre de la Renaissance Paris, Théâtre des Bouffes Parisiens Paris, Théâtre des Mathurins Paris, Théâtre du Vaudeville Paris
Personnalités liées: André Antoine, Auguste Rodin, Francis Carco, Georges Colin, Jacqueline Richepin, Jasques Richepin, Jean Max, Jean Richepin, Jean Worms, Marcelle Frappa, Mariquita, Mata-Hari, Maurice Maeterlinck, Paul Colin, Paul Poiret, Robert Trébor, Tiarko Richepin, Valentine Tissandier
Notice rédigée par Nathalie Coutelet
Comédienne de l’Odéon, puis du Théâtre Sarah-Bernhardt où elle interprète La Cavalière de Jacques Richepin, elle épouse cet auteur le 6 mai 1901 ; deux enfants naissent de cette union, Jacqueline – comédienne – et François. Cora Laparcerie joue également à la Porte-Saint-Martin, au Vaudeville et au Théâtre Antoine, participe à des tournées en Europe et aux États-Unis, avant de prendre la direction des Bouffes-Parisiens (1909). Au cours de sa carrière, elle dirige également le Théâtre de la Renaissance à deux reprises (en 1913 et 1935), le Théâtre Mogador, alias Théâtre Cora-Laparcerie (à partir de 1923) et la Nouvelle-Scala (à partir de 1926). Cumulant les fonctions, elle interprète les personnages principaux des œuvres qu’elle met en scène dans les théâtres qu’elle dirige.
Elle monte principalement des œuvres d’auteurs contemporains, en premier lieu celles de son mari Jacques Richepin (Xantho chez les courtisanes, 1910), pilier de son répertoire, qui compte aussi les noms de Simon Gantillon (Notre-Dame des songes, 1935), Maurice Maeterlinck (L’Oiseau bleu, reprise, 1923), Maurice Rostand (Le Masque de fer, 1923) ou Alfred Capus (Les Maris de Léontine, 1912).
Elle affirme d’abord un goût pour les pièces à grand spectacle, volontiers situées dans l’Antiquité, incluant musique et danse, décors fastueux et costumes étourdissants, comme avec sa mise en scène du Minaret, de Jacques Richepin (1913), située dans un Orient fantasmé. Son attachement à la dimension plastique et esthétique de la mise en scène se manifeste aussi par la collaboration avec des artistes tels que le couturier Paul Poiret ou le sculpteur Auguste Rodin pour créer les costumes et les décors.
Elle développe toutefois, au fil des ans, une tendance plus réaliste, s’appuyant parfois sur une documentation conséquente : ainsi de La Danseuse rouge (1921), de Charles-Henry Hirsch, qui évoque la condamnation de Mata-Hari pour trahison, ou de L’Affaire Dreyfus (1931), adaptée d’Herzog et Rehfisch par Jacques Richepin, qui cause une polémique suffisante pour arrêter les représentations, en dépit d’une recherche de reconstitution objective non-partisane. C’est surtout la pièce Mon homme, de Francis Carco et André Picard (1920), qui marque la critique et constitue un grand succès public, pour la comédienne, la directrice et la metteuse en scène : sa reconstitution de l’atmosphère apache et la célèbre valse interprétée par Cora Laparcerie et Georges Colin sont saluées.
Cora Laparcerie n’a pas laissé de somme théorique spécifiant ses principes scéniques. Ses réalisations appartiennent à la veine majoritaire des mises en scène pratiquées dans la première moitié du XXe siècle et sont associées aux dramaturgies les plus représentatives de la période. De même, son répertoire illustre le théâtre majoritaire de son temps, en particulier sur les scènes secondaires. Elle se distingue toutefois comme metteuse en scène, profitant sans doute de sa fonction de directrice, à une époque où les femmes n’accèdent que rarement à ces activités.
Fonds d’archives
Abonnement
L’abonnement annuel constitue le soutien essentiel aux activités éditoriales de la Société d’Histoire du Théâtre et à leur pérennité. Il inclut les envois papier, l’accès aux versions numériques et à nos archives.
S’ABONNER EN LIGNE À LA VERSION PAPIER+NUMÉRIQUES’ABONNER EN LIGNE À LA VERSION NUMÉRIQUE